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Assurance-emploi : une véritable catastrophe qui s’annonce, dit la députée Desbiens

Publié le 17 octobre 2022 à 16:51, modifié le 17 octobre 2022 à 16:56

Par: Jérôme Gagnon

L’inquiétude grimpe dans Charlevoix. Le trou noir de l’assurance-emploi sera encore plus important cet hiver. Différents intervenants de la région ont lancé un cri du cœur ce matin pour réclamer une modification immédiate des critères d’admissibilité.

« C’est période-là à combler qui est de 6,7 semaines, je n’ai pas de revenu, qu’est-ce que je fais ?  », s’interroge un travailleur.

Les 700 heures demandées pour l’octroi de la prestation durant 14 semaines sont jugées irréalistes par des employeurs, organismes, travailleurs et politiciens. Déjà, la situation est critique dans Charlevoix.

« Je reçois au téléphone des gens qui pleurent des gens. À un moment donné, quand ça ne va pas bien, c’est les taux de suicide qui montent aussi, c’est des familles qui se déchirent, c’est des enfants qui ont des parents qui se chicanent parce qu’ils ont des problèmes d’argent », s’inquiète Julie Brassard, directrice générale de l’organisme venant à la défense des prestataires.

Un sondage réalisé par l’organisme Mouvement Action Chômage va également dans ce sens. 31 personnes sur 50 interrogées n’auront pas droit à du chômage durant 4 mois.

« C’est plus que 50% et il y en avait 11 là-dessus qui ne se qualifient pas », précise-t-elle.

Denis-Alain se retrouve dans cette situation, et ce même s’il occupe deux emplois.

«  Le 24 septembre, on apprend que les exigences passent de 400 à 700 heures et tout le monde se demandait comment il allait faire. Il y a comme 16 semaines où on n’a rien et je n’ai pas de recours pour l’instant », raconte Denis-Alain Perreault.

La propriétaire de l’auberge pour laquelle il travaille s’inquiète. Elle craint de perdre son personnel au détriment d’autres secteurs puisqu’aucun de ses employés ne pourra se qualifier cette année.

« C’est la première fois en 32 ans qu’on est obligé de sortir pour dénoncer l’assurance emploi, ça n’a aucun sens », s’exprime Fanny Bouchard.

La députée fédérale, Caroline Desbiens est derrière la mobilisation des différents intervenants. Alarmée, elle demande entre autres un statut particulier pour les travailleurs saisonniers.

« La nonchalance du gouvernement fait en sorte qu’aujourd’hui on se retrouve avec des gens qui ne se qualifient pas. Quand la ministre nous dit que le gouvernement va remettre un projet pilote pour les 5 semaines supplémentaires du trou noir. Ils ne sont pas qualifiés donc ils ne sont pas éligibles au projet pilote non plus », indique Mme Desbiens qui compte continuer d’accentuer la pression sur la ministre Carla Qualtrough.

Selon elle, si rien n’est fait, plusieurs entreprises de nos régions devront mettre la clef dans la porte si le programme en place demeure le même.