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Assurance-emploi : la réforme promise se fait attendre

Publié le 6 septembre 2022 à 16:45, modifié le 6 septembre 2022 à 16:56

Par: Jérôme Gagnon

Le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix s’inquiète pour les prochaines semaines. Selon l’organisme, des travailleurs saisonniers se retrouveront pris au dépourvu alors que le nombre d’heures nécessaires pour obtenir 14 semaines de chômage reviendra à 700 après le 24 septembre si rien ne change.

Les travailleurs saisonniers de nos régions pourraient avoir une mauvaise surprise. Pourquoi ? Durant la pandémie, des mesures d’assouplissement pour toute demande d’assurance-emploi avaient été mises en place. Au total, 420 heures de travail étaient nécessaires pour être éligible à 14 semaines d’assurance-emploi. Cet assouplissement prendra fin en septembre.

« Le 24 septembre, on va être à 700 heures pour 14 semaines d’assurance-emploi. Il y en a qui s’inquiètent. Je parlais justement à une dame, puis elle a fait 320h donc c’est sûr qu’elle ne se qualifiera pas », déplore la directrice générale du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix.

Une réforme du régime tant espérée devrait voir le jour rapidement. Or, des nouvelles sont toujours attendues. Le MACC dénonce le silence autour du projet du fédéral.

« Au moins, qu’ils reconduisent les mesures qui sont là tout simplement, c’est ça qu’on demande. Concernant le chômage maladie, il se passe quoi ?  On aimerait bien ça le savoir parce que ça serait supposé d’être déjà là », soulève la femme.

La députée fédérale, Caroline Desbiens soutient que des citoyens et groupes de travailleurs l’ont contactée pour partager leurs inquiétudes. Selon elle, les travailleurs qui œuvrent dans des domaines saisonniers sont en droit de savoir ce qui va se passer après le 24 septembre.

« L’assurance-emploi c’est un droit. Que ce soit les conservateurs ou les libéraux, tous les gouvernements ont déçu les gens de Charlevoix et des régions qui vivent du tourisme », souligne-t-elle, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix.

« Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui peut avoir accès à un travail à temps plein. La charge de travail dans les auberges diminue tout comme le nombre de travailleurs. Une femme de chambre,  on ne peut pas aller nécessairement travailler dans un bureau  », soutient Julie Brassard.

Dans le cadre de la fête du travail, le premier ministre du Canada a prononcé un discours lundi. Dans ce dernier, il mentionne que cette réforme aura bel et bien lieu. Toutefois, aucune date n’a été précisée par Justin Trudeau.

Selon la porte-parole en matière d’assurance-emploi du Bloc Québécois, la ministre Carla Qualtrough avait le mandat de déposer une réforme du programme d’assurance-emploi en juillet.  Or, rien n’a été fait.