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Assurance-Emploi : contrer les préjugés envers les travailleurs saisonniers

Publié le 18 mars 2025 à 15:38, modifié le 18 mars 2025 à 15:38

Par: Louis-Philippe Morin

Les travailleurs saisonniers sont-ils paresseux? Le préjugé est tenace selon le Mouvement Action Chômage Pabok en Gaspésie. Il veut défaire les mythes qu’il y a de l’emploi pour tous, à tout temps de l’année.

Le taux de chômage est d’un peu moins de 10% ces jours-ci, en Gaspésie. Un chiffre qui diminue durant la période estivale, en raison de l’employabilité des travailleurs saisonniers. Pour une partie de la population, le taux de chômage régional pourrait être bas toute l’année, si les travailleurs saisonniers acceptaient de travailler l’hiver. Une conception qui percole jusqu’au politique… et qui bloque les avancées en matière de réforme.

« Ce qui est plate… Dans tout ça, c’est que vraiment les gens subissent ces préjugés-là. Et, les préjugés se tenaient seulement dans la population… Ça ne serait pas si pire. Mais, le problème c’est que ça se rend jusqu’à l’Assemblée nationale. », affirme la coordonnatrice à Action-Chômage Pabok GÎM, Nadia Mongeon.

Pour prouver le fait que ces travailleurs saisonniers se retrouvent devant peu d’options, les gestionnaires du Mouvement Action-Chômage ont détaillé les offres d’emplois du mois de février, dans la MRC Rocher-Percé seulement…

« J’ai recensé environ 182 emplois. Sur 182 emplois, j’en avais 70 % de ça que c’était vraiment des emplois qui demandaient des particularités ou des études particulières. Il ne restait pas un gros pourcentage d’emplois disponibles pour cette… Pour les gens qui travaillent dans le domaine saisonnier. », explique la coordonnatrice.

On espère ainsi prouver que ces travailleurs saisonniers ne sont pas paresseux et que leurs efforts pour trouver de l’emploi en toute saison sont réels…

« Sont paresseux? Il y en a qui ne veulent pas travailler ça c’est vrai. Mais, la plupart, ils veulent travailler. Ils veulent avoir de l’ouvrage. », nous dit cet homme.

« Je ne trouve pas ça correct. Justement… C’est un travail saisonnier. Dans la région ici, c’est vraiment… C’est ça. C’est du travail saisonnier. Mais il travaille beaucoup ces gens-là. Comme la pêche au crabe, au homard. », poursuit cette dame, tout proche.

Profitant des derniers mouvements politiques canadiens, Action-Chômage Pabok prend la balle au bond… et demande, une autre fois, que le nouveau gouvernement en place mette de l’ordre dans l’assurance-emploi, en réformant le programme… même si on n’y compte pas vraiment.

« On a changé trois fois dans la dernière année de ministre… C’est toujours, à toutes les fois qu’on change, c’est toujours un recommencement. Il faut réexpliquer la situation, il faut que le ministre soit vraiment au courant du dossier au complet. », déplore madame Mongeon.

Pour la suite des choses, l’avenir inquiète les militants pour la défense des droits des chômeurs… L’économie régionale est mise à mal dans certains secteurs et on pourrait se retrouver avec encore plus de prestataires…

« C’est surtout au niveau de l’industrie forestière et de l’industrie des pêches… Les gens ont une baisse au niveau des pêches, les quotas de crabe vont être plus bas cette année… Les crevettes, on n’en parle pas, parce qu’il n’y en a presque plus… Pis en plus, les tarifs de douanes qui viennent des États-Unis… », termine Nadia Mongeon.

Ceux qui défendent les chômeurs espèrent que le gouvernement ne chômera pas sur les mesures à prendre pour s’assurer que les travailleurs saisonniers retrouvent bonne opinion dans l’espace public et politique.