La juge Brigitte Sivret a refusé la suggestion commune soumise par les deux parties le mois dernier, soit une absolution conditionnelle assortie de 150 heures de travaux communautaires.

M. Caron, déclaré coupable de voies de fait en février dernier, affirmait qu’il avait mis en pratique des techniques enseignées à l’école de police, c’est-à-dire des coups de distraction, pour venir à bout de maîtriser André Mercier, une personne en situation d’itinérance, qui se débattait et refusait de collaborer avec l’agent lors d’une arrestation musclée à l’extérieur du restaurant Tim Hortons de Campbellton.

Selon des témoins oculaires et des images tournées par un téléphone intelligent, le patrouilleur a asséné une dizaine de coups de poing au visage et à la poitrine de la victime, connue pour son tempérament imprévisible et agressif.

La juge avait qualifié la version de Caron d’exagérée et invraisemblable. D’après la preuve, le policier a utilisé une force disproportionnée dans les circonstances et l’arrestation était aussi sans motif et illégale.

Le gendarme était affecté à des tâches administrative depuis les événements.