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Arrestation de Béatrix Morin : la population sous le choc

Publié le 30 janvier 2020 à 12:36, modifié le 31 janvier 2020 à 09:52

Par: CIMTCHAU

C’est une véritable onde de choc qu’a reçue la population de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup hier suite à l’arrestation du curé Béatrix Morin. L’homme est accusé de plusieurs délits à caractère sexuel.

La nouvelle est tombée comme une tonne de brique à l’hôtel de ville. La surprise a été totale pour le maire Gilles Couture puisqu’il connait bien Béatrix Morin, curé dans la paroisse depuis le milieu des années 80. Les deux hommes se côtoyaient régulièrement pour les activités communautaires dans ce village de 1300 personnes.

« Ça m’a complètement déboussolé j’avoue que c’est une nouvelle que moi personnellement je ne m’attendais pas du tout. J’ai eu l’occasion de le côtoyer à plusieurs reprises et jamais je n’aurais pensé qu’il y avait des choses comme ça qu’on pouvait lui reprocher dans sa vie. »

Le prêtre était très impliqué dans sa communauté. Il était, jusqu’à tout récemment, président de la caisse populaire du village. Il a aussi été aumônier à la polyvalente de Cabano. Le maire nous mentionnait ce matin que Morin, 74 ans, faisait des collectes de fonds avant le temps des fêtes pour renflouer les coffres de la Fabrique. Pour le conseil municipal, c’était un citoyen exemplaire.

L’équipe de CIMT Nouvelles a aussi parlé à plusieurs personnes dans la population pour qui ça a été tout un choc. Un mélange de tristesse et stupéfaction habitait plusieurs d’entre eux. Une citoyenne n’était toutefois pas très surprise puisque selon elle, quelques rumeurs couraient à son sujet.

Béatrix Morin fait face à huit chefs d’accusation pour agression sexuelle, grossière indécence et attentat à la pudeur sur quatre mineurs et un adulte. Les faits se seraient produits entre 1970 et 1990 à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Témiscouata-sur-le-Lac et Saint-Épiphane.

La Sûreté du Québec soutient que la liste des victimes pourrait s’allonger.

« Étant donné que les événements remontent à plusieurs années et qu’ils ont été cachés pendant très longtemps, il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres victimes qui n’ont pas osé parler. Alors on lance un appel à la population » – Claude Doiron, porte-parole.

Le septuagénaire sera de retour au palais de Justice de Rivière-du-Loup le 14 avril.