Après tempête : les deux côtés de la Baie se relèvent avec difficulté
Publié le 15 janvier 2024 à 16:23, modifié le 15 janvier 2024 à 16:24
Par: Louis-Philippe Morin
Le weekend n’a pas été de tout repos pour plusieurs municipalités de la Baie-des-Chaleurs. Les vents, les fortes marées et la poudrerie ont, une nouvelle fois compliqué les choses… L’onde de tempête a provoqué des dommages considérables à diverses municipalités riveraines. Les élus sont à évaluer les dégâts et commencent déjà à réfléchir aux moyens qui seront pris pour sauver ce qui reste de plusieurs infrastructures.
La Baie-des-Chaleurs se relève, une nouvelle fois, d’une forte tempête qui laisse des traces dans le paysage… Et qui relance les questions sur la fragilisation des terrains riverains.
« Prendre son café, le matin, en face de la Baie, lorsque c’est calme… c’est merveilleux. Sauf que on voit la montée du niveau de la mer, les ondes de tempêtes (…) Ce n’est pas nécessairement la municipalité qui va déménager les gens, mais c’est la force des tempêtes et c’est la mer. », analyse Jean-Claude Landry, maire de Maria.
À Maria, on parle de débordements, fermeture du système d’aqueduc de certains secteurs, cellule de crise et le centre communautaire transformé en centre d’accueil pour les résidents touchés. Sans dire que c’est la routine habituelle, les élus et les citoyens commencent à comprendre que la tranquillité des hivers derniers ne reviendra probablement plus jamais.
« Depuis 10 ans, il n’y a plus de couvert de glace…», ajoute le maire de Maria.
Dans la municipalité voisine de Carleton-sur-Mer, le camping en bord de mer a perdu de son pittoresque paysage.
« Assurément, il y aura des démarches à faire pour venir réparer ces secteurs-là. Ça fait partie de nos réflexions. On travaille beaucoup, aussi, à sensibiliser la population aux changements climatiques… parce que là, on le voit, on le vit. Et ça va se reproduire encore. », nous dit Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer.
Les autorités municipales sont à évaluer les dégâts… et espèrent que des programmes gouvernementaux pourront les aider à rebâtir et restructurer des lieux touristiques…
« Souvent, les programmes d’aide financière sont disponibles lorsqu’il y a des résidents atteints, pour les relocaliser. Mais, puisqu’on protège une infrastructure municipale où personne n’habite, on n’a pas accès à du financement. », déplore le maire Lapointe.
De l’autre côté de la Baie, des municipalités comme Charlo et Dalhousie ont essuyé une deuxième tempête en quelques heures. Là aussi, on est à réfléchir à l’avenir… aux coûts reliés à ces dégâts et la manière de financer la reconstruction… ou la protection contre les colères météorologiques.
« Si l’environnement reste tel quel, que la Baie-des-Chaleurs ne gèle pas en novembre et décembre, on peut s’attendre à avoir d’autres tempêtes semblables. Ça va continuer à faire du dommage. C’est ce qui est décevant et inquiétant. », conclue le maire de Baie-des-Hérons, Normand Pelletier.
Nous ne sommes qu’en janvier et déjà mère Nature a mis à l’épreuve les municipalités de la région deux fois… Si la tendance se maintient, l’hiver, que tout le monde attendait, risque d’être plus long que prévu pour les autorités municipales.