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Après les sécheresses, une inondation pour des agriculteurs de Saint-Alexandre

Publié le 29 juin 2021 à 17:15, modifié le 29 juin 2021 à 17:15

Par: CIMTCHAU

Autre dur coup pour des agriculteurs du Kamouraska. La rivière du Loup est soudainement sortie de son lit ce matin à Saint-Alexandre, un phénomène plutôt rare en été. Plusieurs hectares de champs sont inondés, causant des pertes importantes.

« Vers 7h ce matin, il n’y avait presque rien, et en dedans de deux heures c’est devenu ça », lance l’agriculteur Yoan Bérubé en pointant du regard l’un de ses champs, qui a maintenant l’air d’un lac.

Les impacts financiers sont importants, même si les assurances récoltes couvrent une partie des pertes. Le plus frustrant selon lui, c’est surtout d’avoir perdu beaucoup de temps pour un résultat gâché.

« Moi, ce champ-là, c’est la deuxième fois qu’il va falloir que je le refasse. Avec l’inondation aussi de cet hiver, de décembre, la rivière a débordé aussi. Tout est à recommencer encore. » – Yoan Bérubé

Si la surprise a été grande ce matin pour la famille Bérubé, de la ferme Béryol, elle l’a été encore plus pour le propriétaire de la terre voisine, qui était prêt à récolter son foin. « Pour dire à quel point ce n’était pas prévu, lui il a fauché son foin hier sur le bord de la rivière. Il en avait beaucoup de fauché et là bien ce matin l’eau est là-dedans et ses andains, l’eau est dedans et ça part à l’eau. Il s’est dépêché à ramasser le plus qu’il pouvait », raconte M. Bérubé.

Selon lui, ce foin mouillé ne serait pas nécessairement une perte totale. Or il vaudra certainement moins cher et les acheteurs seront moins nombreux.

« Le foin va prendre la poussière, il va y avoir beaucoup de perte de qualité. Moi ici j’ai un champ de foin qui est fraîchement grainé de ce printemps. Lui, d’après moi, il ne restera plus grand-chose » se désole-t-il.

Les pluies abondantes des derniers jours ont assurément causé le débordement du cours d’eau. Plusieurs croient que le débit au barrage du lac Morin a été augmenté. À ce sujet, le Centre d’expertise hydrique du Québec n’avait pas encore répondu à nos courriels au moment d’écrire ces lignes. D’autres précipitations sont encore à prévoir dans les prochains jours, les agriculteurs ne semblent pas au bout de leur peine.

Crédit photo : Yoan Bérubé