Depuis deux ans, Marie-France Fournier apprend à vivre avec les pertes de mémoire de sa mère, Leona. Une épreuve difficile qu’elle compare à un deuil. «De perdre ton parent petit à petit, où tu ne peux plus avoir les mêmes conversations avec eux. Tu ne peux plus dialoguer de choses qui t’arrivent au quotidien», partage-t-elle.

Au Canada, un diagnostic de démence est posé toutes les cinq minutes. Le système médical prévoit de l’aide pour les personnes atteintes, mais très peu pour les proches.  Marie-France a d’ailleurs passé plusieurs mois à chercher des explications. «Ce n’est pas que l’information n’est pas là. C’est qu’on ne sait pas toujours comment aller la chercher. On n’est pas toujours conscient de comment ça peut nous aider», confie-t-elle.

C’est par hasard qu’elle a découvert la Société d’Alzheimer, qui offre du soutien direct aux familles. «Nous autres on est là pour aider les familles dans leur processus avec la maladie, cheminer avec eux autres au travers de la maladie», explique la coordonnatrice premier lien région d’Edmundston, Valérie Lagacé.

«Elle m’a vraiment réconforté et elle m’a aidé à mettre des mots sur les sentiments que je vivais d’impuissance et de sentir que je perdais ma mère à petit feu», témoigne Marie-France.

L’organisme offre également des conférences pour démystifier la maladie. Un diagnostic hâtif permet d’intervenir pour retarder la progression de l’Alzheimer. Les gens doivent être aptes à identifier les signes avant-coureurs. «Disons que je dis que je vais me brosser les dents, mais au lieu de prendre de la pâte à dent je vais prendre du savon à main. La logique de la chose n’est plus là. Toutes des petites niaiseries comme cela ou que les pertes de mémoire commencent à être de plus en plus fréquentes», mentionne Mme Lagacé.

La 10^e marche pour l’Azheimer aura lieu ce dimanche à Edmundston. Tous les profits de l’évènement serviront à financer des programmes dans la région.