Appel à la générosité pour éviter la fermeture de Services Kam-Aide
Publié le 2 décembre 2024 à 17:33, modifié le 3 décembre 2024 à 15:55
Par: Catherine Pellerin
La survie de l’organisme Services Kam-Aide est en péril. Sa situation financière est précaire. L’OBNL, qui offre des services pour le maintien à domicile, a dû effectuer des travaux d’urgence après l’effondrement d’un mur de soutènement derrière son bâtiment à La Pocatière. Une campagne de sociofinancement est lancée pour trouver 220 000 $ d’ici quelques mois, question d’éviter la fermeture.
Kaqueline Quirion, 57 ans, est atteinte d’une maladie auto-immune. Elle fait partie des quelque 600 utilisateurs de Services Kam-Aide.
« Ça fait toute la différence. Grâce à Services Kam-Aide, ça fait environ 10 ans maintenant que j’ai pu m’en venir en appartement, parce que j’étais en CHSLD auparavant », raconte-t-elle.
Trois fois par semaine, Isabelle Dumais vient lui donner un précieux coup de main. L’employée de l’organisme est devenue, pour elle, un membre de sa famille.
« C’est beaucoup plus que de l’aide physique avec les repas, le lavage, le ménage…c’est beaucoup plus que ça. C’est une sécurité. Ça permet de briser l’isolement aussi », poursuit la dame qui réside à Saint-Pascal.
Mme Quirion fait partie des usagers, qui étaient accompagnés d’élus ce lundi avant-midi, pour lancer un appel à la générosité à la communauté.
« Si on ne trouve pas l’argent, on n’aura pas le choix de fermer nos portes », craint Louise Fortin, la directrice générale de Services Kam-Aide.
Le muret, qui s’est effondré en mars, a été réparé en novembre. L’organisme a dû effectuer les travaux avant l’hiver, même s’il n’avait pas l’argent nécessaire. L’OBNL n’a pas d’assurance et n’a pas accès à de l’aide gouvernementale.
« On est un organisme à but non lucratif, donc on ne peut pas non plus l’emprunter. C’est pour ça qu’il faut se tourner vers la population, vers le milieu politique, municipal, les entreprises », explique Mme Fortin.
Si la fermeture est inévitable dans quelques mois, une quarantaine de personnes perdraient aussi leur emploi.
« Je suis capable de confirmer aujourd’hui que je vais contribuer comme aide pour un montant de 5 000 $. Je vais aussi aller plus loin que ça et faire le travail avec mes collègues à l’Assemblée nationale », assure le député Mathieu Rivest, qui s’engage à trouver 25 000 $.
Le maire de Sainte-Anne-de-La-Pocatière souhaite que tous aient la chance de sa mère, qui est restée chez elle jusqu’à son décès à 92 ans.
« Elle appréciait parce qu’elle passait plus de temps en dernier avec ces gens-là qu’avec nous », relate Jean-François Pelletier. « C’est sûr qu’il y a plusieurs personnes qui vont se retrouver dans le système de santé, qui ne pourront pas rester à domicile », ajoute-t-il.
La campagne de sociofinancement se terminera le 2 février. Pour l’instant, les services de l’organisme, qui existe depuis 1993, se poursuivent.
« C’est de nous aider, je lance un cri du cœur », déclare Isabelle Dumais, une préposée à l’emploi de Services Kam-Aide.
« Je ne sais pas ce qui arrivera si je perds Services Kam-aide, je ne sais pas ce qui va m’arriver ou je vais aller… je sais que dans le fond de mon cœur, c’est certain que je ne veux pas, et je viens la gorge serrée, juste d’en parler, je ne voudrais pas retourner en institution », conclut Kaqueline Quirion.