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Annie Morin: s’ancrer aux Îles pour s’inspirer et créer

Publié le 5 février 2024 à 18:22, modifié le 5 février 2024 à 17:41

Par: Michel Roussel

Depuis bientôt 25 ans, l’artiste en arts visuels Annie Morin s’inspire de la beauté des Îles-de-la-Madeleine pour créer et s’exprimer.

Celle qui a jeté l’ancre sur l’archipel au début du millénaire s’empreigne de cette culture maritime pour concevoir des œuvres distinctives. D’ailleurs, l’an dernier elle a présenté, au Musée de la mer, l’exposition « Promenade au fond de l’océan »; un corpus inspiré d’impressions océaniques. Bien que la peinture soit au cœur de sa pratique, elle se plaît à explorer de multiples disciplines dont la sculpture. Un médium qui lui permet de modifier certains métaux rigides en pièce délicates et organiques; une approche qui s’inscrit dans une démarche de récupération et de transformation.

« J’utilise le métal, entre autres, mais de plus en plus le recyclage. Donc, je vais utiliser des vieux outils que je vais trouver souvent à la poubelle ou dans les ventes de garage, dans des marchés au puces, des choses qui sont cassées puis je redonne, dans le fond, une deuxième vie à des outils, de la ferraille. Donc, il y a comme un petit message aussi à travers ça; la sensibilisation au niveau du recyclage, au niveau de l’environnement » explique la créatrice native des Laurentides.

Façonné avec délicatesse et précision chaque item devient unique, parfois excentrique, où solidité et délicatesse se côtoient habilement. Et les prochains mois seront chargés sur le plan créatif puisqu’elle offrira différentes formations, mais aussi parce qu’elle développe actuellement un circuit extérieur où seront exposées plusieurs de ses réalisations sculpturales. « J’ai des ateliers d’encre de chine qui s’en viennent là, dont un la semaine prochaine, un autre dans deux semaines. J’ai ma session de cours de peinture qui débute dans un mois. Je suis présentement en train de travailler aussi sur un projet d’art en jardin . Donc, je suis en train de mettre plusieurs de mes pièces, des sculptures assez grosses, sur mon terrain, pour travailler sur un parcours d’art en nature » souligne en terminant celle qui ouvre, sur rendez-vous, les portes de sa galerie personnelle située dans le sous-sol de sa propriété.