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Amiante : des procédures respectées à La Pocatière ?

Publié le 7 octobre 2020 à 17:18, modifié le 8 octobre 2020 à 11:08

Par: CIMTCHAU

Le bâtiment à logements qui avait brûlé en novembre 2019 à La Pocatière a été démoli cette semaine. La bâtisse contient de l’amiante ce qui nécessite des procédures particulières et suscite des interrogations.

Le chantier de démolition est considéré à risque élevé. Selon un rapport d’experts que notre Salle des Nouvelles s’est procuré, la bâtisse contient de l’amiante dans divers endroit. Dans le voisinage, certains sont inquiets : « Je n’étais pas au courant. Mais qu’est-ce que voulez-vous qu’on fasse, pas grand-chose. C’est sûr je suis de l’autre bord de la rue peut-être que c’est pas dangereux, je ne connais pas tant ça non plus. Mais bon,» affirme une citoyenne. «C’est supposé nous inquiéter, mais je ne suis pas très au courant de ça,» explique une autre résidente. Tandis qu’un autre voisin fait confiance aux mesures en place : «Je pense qu’ils ont pris les procédures qu’il y avait à faire, ils ont arrosé et je pense que ça a été fait de façon sécuritaire. C’est toujours inquiétant l’amiante.»

La réglementation québécoise est ferme : elle oblige l’employeur à prendre les mesures de précaution pour protéger les travailleurs notamment un équipement respiratoire pour les employés, des vêtements de protection jetables, des contenants étanches, ou encore l’arrosage des déchets d’amiante pour éviter les poussières. Or un entrepreneur de la région affirme que ces mesures n’étaient pas mises en place sur le chantier et que ce genre de comportements nuit aux autres entreprises de la région. «On ne peut pas compétitionner avec des gens qui travaillent de cette façon-là contre la loi. Nous on se force de travailler et de respecter les procédures en place émises par la CNESST puis je trouve ça complètement choquant,» affirme l’entrepreneur qui veut rester anonyme. L’homme demande d’ailleurs à ce que ce genre de travaux à haut risque obtiennent l’autorisation d’ouverture de chantier avant de commencer.

L’homme a porté plainte à la CNESST. Des agents se sont rendus sur place mardi et ont demandé  des correctifs à l’entreprise Démolition DC concernant la procédure utilisée et l’équipement respiratoire du travailleur.

«On a suivi toutes les procédures qu’il faut faire dans ce genre de travaux. On a eu la visite de la CNESST hier. Ils nous ont fait une recommandation que nous avons suivie. C’est de mettre un masque full face pour celui qui arrose les débris,» explique le président directeur général de Démolition DC, Dominique Champagne.

Les déchets y compris ceux contenant de l’amiante sont actuellement transportés au lieu d’enfouissement technique de Neuville près de Québec, habilité à traiter ce genre de déchets. Les travaux dureront encore quelques jours.