Américain arrêté au large de Pointe-à-la-Renommée : 90 jours de prison
Publié le 26 septembre 2023 à 17:08, modifié le 27 septembre 2023 à 08:06
Par: Louis-Philippe Morin
C’était le retour en cour aujourd’hui de l’Américain arrêté au large de Pointe-à-la-Renommée, à Gaspé, le 20 août dernier. L’homme avait été intercepté par une patrouille de la GRC… qui avait découvert que l’homme transportait des armes prohibées au Canada, à bord de son voilier.
Wayne Alfonza Bradford, un Américain de 63 ans, faisait face à sept chefs d’accusations en lien avec la possession d’armes prohibées au Canada. L’accusé était de retour en cour ce matin au palais de justice de Percé.
Même si c’était la troisième fois que son nom était appelé dans la salle de cour numéro 1 de Percé, c’était la première fois qu’on pouvait apercevoir l’homme en présentiel. Son passage a été expéditif. L’homme a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation de possession d’armes prohibées au Canada.
Dans une proposition conjointe entre la couronne et la défense, il a été demandé que monsieur Bradford passe 90 jours en prison. Une proposition entérinée par le juge. Puisque monsieur Bradford a déjà passé plus d’une trentaine de jours en prison, un calcul pénal fait qu’il ne lui restera que 34 jours à purger en cellule. Monsieur Bradford pourra ensuite récupérer son voilier, toujours à quai, à l’Anse-à-Valleau. L’homme devra toutefois quitter le Canada et, s’il compte revenir, devra faire une demande de pardon.
Rappelons que Wayne Alfonza Bradford voyageait à bord de son voilier, qui lui servait de maison. Parti des États-Unis pour visiter le Canada, il avait à bord de son navire, tous ses effets personnels, dont des armes prohibées au Canada. À sa défense, toutefois, ces armes étaient enregistrées aux États-Unis. Par contre nul ne peut ignorer la loi canadienne en matière de contrôle des armes à feu. L’accusé comprend toute la portée de son geste et semblait réellement repentant. Il s’est montré coopératif à toutes les étapes… C’est même lui qui a piloté son voilier jusqu’à quai le jour de son arrestation puisqu’aucun enquêteur ne pouvait le faire. L’histoire se termine donc relativement bien pour l’Américain qui se souviendra longtemps de son passage en Gaspésie.