Des réponses de la part d’Hydro-Québec sont attendues depuis des années et l’Alliance se dit prête à s’en occuper, si la société d’État ne le fait pas. Le problème présentement c’est qu’il y a ce qu’on appelle un goulot d’étranglement à Rivière-du-Loup, le réseau électrique est presque saturé, c’est pourquoi Hydro-Québec ne peut pas prendre davantage d’énergie qui arrive de l’Est. Des membres de l’Alliance ont participé dernièrement au colloque annuel de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable à Québec, où ils ont pu faire part de cette idée, pour mieux exploiter le potentiel de la région. L’idée est de concevoir une ligne haute tension de la Gaspésie vers les grands centres. On ne sait pas encore  d’où ça partirait de Lévis, Montmagny ou Rivière-du-Loup. Toutefois, l’alliance attend la cartographie d’Hydro-Québec afin de connaitre le point de départ.

«On souhaitait qu’Hydro-Québec assume ses responsabilités, qu’il déploie l’augmentation de la capacité des lignes de transport, pour pouvoir exploiter les gisements éoliens au Bas-Saint-Laurent pi en Gaspésie, mais que si ce n’était pas le cas, si Hydro-Québec tardait, nous on était prêt à regarder pour le déploiement et pour l’augmentation des capacités des lignes de transport. Ce que ça nous mérite, c’est d’ébranler les colonnes du temple d’Hydro-Québec.», explique Michel Lagacé, président de l’Alliance de l’énergie de l’Est.

Mais des règlements en vigueur ne permettraient pas à l’Alliance de construire pour l’instant cette ligne à haute tension. 2023 offre par contre des possibilités en termes de nouvelles idées, parce qu’on sait que le gouvernement a l’intention de changer sa loi qui encadre Hydro-Québec, pour faire évoluer la réglementation. La société d’État répond que la construction d’une nouvelle ligne n’est pas dans les cartons à court terme mais que la croissance de la demande nécessitera des investissements structurants sur le réseau. Rappelons que sur le territoire de l’Alliance de l’énergie de l’Est, des projets éoliens ont été déposés en 2022 pour un total de plus de 1150 mégawatts. On attend depuis deux mois lesquels seront retenus. Ajoutons en terminant que le gouvernement du Québec veut quadrupler la production d’énergie éolienne d’ici 2040. Le projet de ligne à haute tension dans l’Est sera donc d’actualité encore pour plusieurs années.