C’est un cadeau de Noël qui arrive à point pour les organismes et banques alimentaires.

«C’est un beau cadeau. C’est sûr que c’est une aide d’urgence. Ce n’est rien de récurrent, mais on vraiment content pour la suite des choses», mentionne la coordonnatrice de la Source alimentaire Bonavignon, Suzanne Lamarre. Pour l’organisme de Maria, il s’agit d’une aide d’environ 15 000$.

Les 6 millions de dollars promis par Québec seront distribués à travers les 1200 organismes de la province. Cette somme servira à acheter des denrées ou à remettre des bons d’achat aux plus démunis.

«Ça va nous permettre d’acheter des denrées périssables.  C’est sûr qu’on fait de la récupération  avec les marchés d’alimentation, mais on aime acheter des fruits des légumes des produits laitiers. On doit l’acheter et c’est rendu élevé ces aliments-là», indique la gestionnaire qui évalue à 60 000$ la facture d’épicerie pour l’organisme en 2020-2021.

Chez Moisson Vallée, qui voit une dizaine de nouveaux demandeurs frapper à sa porte chaque semaine, cette aide d’urgence servira à gâter davantage les bénéficiaires.

«Dans notre moisson, l’effet que ça avait c’est que les paniers de denrées non périssables étaient plus petits et là on va pouvoir augmenter la quantité de denrées de  nos gens», se réjouit sa directrice Brigitte Pellerin.

Selon les Banques alimentaires, depuis l’année passée on enregistre une augmentation de 20 % des demandes à tel point que 62 % des organismes d’aide ont manqué de denrées.

«On a des jeunes étudiants beaucoup plus, qu’on avait avant. Les familles aussi, c’est certain. Ce sont les personnes seules qui écopent vraiment beaucoup parce que le loyer est le même prix», observe Mme Lamarre.

C’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire que le gouvernement québécois verse une somme aussi importante aux banques alimentaires.

«On pense qu’avec ce montant-là on peut se rendre à la fin de l’actuelle année budgétaire du gouvernement c’est-à-dire jusqu’au 31 mars. C’est certain qu’on aura d’autres demandes en lien avec le projet budget», fait savoir le directeur général  de l’organisme, Martin Munger.