« Comparé à l’an passé, ça avait augmenté avec les étudiants et les nouveaux arrivants à près de 100 familles qu’on aidait de plus. Donc comme je dis, 80 étudiants et 20 nouveaux arrivants. Ça, c’est juste à Campbellton. » explique Rachelle Ouellette, directrice de la Banque alimentaire du Restigouche.

« Est-ce que vous allez à la banque alimentaire vous ? »

« Moi je vais à la banque alimentaire. » dit une étudiant.

Parallèlement à cette hausse des demandes des banques alimentaires mais aussi pour des vêtements et des meubles à bas prix, le financement des organismes qui viennent en aide aux démunis, est en baisse.

« On a terminé l’année fiscale avec un déficit de 58 000 dollars. Et puis il faut dire que notre octroi du gouvernement n’a pas augmenté il y a 16 ans et puis 5 ans passés ils ont diminué notre octroi de 20 000 $ dollars donc c’est quand même assez gros. » raconte Rachelle Ouellette.

Pour ceux qui ne répondent pas aux critères de la banque alimentaire en terme financier, se tournent vers ce travailleur de rue surnommé l’ange gardien. Luc Chiasson recueil des dons en nourriture dans la communauté pour les offrir à ceux dans le besoin.

« C’est important que je dise que j’ai beaucoup d’aide. Mais ce n’est pas croyable d’une année à l’autre comment ça grossit où est-ce que, même, avec tout ce support-là, ça ne devient quelquefois pas assez. » précise Luc Chiasson, travailleur de rue à l’agence résidentielle.

« Donc il y a beaucoup de gens qui viennent acheter ici dans notre entreprise sociale, puis ça nous aide à nous donner plus de fond, aussi des petits trucs d’ameublement et des meubles de maison. » cite Rachelle Ouellette.

En plus d’offrir de la nourriture, Luc Chiasson reçoit de multiples demandes pour du transport, notamment pour se rendre au collège.

« Il vient nous chercher. Pour le retour aussi c’est pareil. » dit un étudiant.

« Il m’aide beaucoup pour mes petites courses, quelquefois aux Walmart. Bref n’importe où je veux aller.» ajoute une étudiante.

« Tous les matins, j’en ramasse 18. Puis le reste de la journée, je dois en ramasser une vingtaine. À part de mon job. Parce qu’il faut que tu réalises que ça se passe de 6 h le matin à 8 h et demi, après çà de 4 h et demi à 10 heures le soir je le donne le service. » raconte Luc Chiasson.

Les ressources d’aide de Campbellton appellent à l’aide et souhaitent que le gouvernement tienne compte des demandes grandissantes au Restigouche, amplifiées avec l’immigration.

« Donnez-nous les sous. Donnez-nous des sous pour qu’on puisse continuer à offrir nos services aux gens dans le besoin du comté du Restigouche. » demande Rachelle Ouellette.

« Parce que l’accueil, ça prend d’autres choses qu’allo bonjour. » dit Luc Chiasson.