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Agriculture: Un mois de mai trop mouillé pour semer

Publié le 28 mai 2025 à 17:11, modifié le 28 mai 2025 à 18:07

Par: Jasmin Guillemette

C’est le retour du beau temps depuis quelques jours sur nos régions…mais les pluies abondantes qu’on a reçu au mois de mai donnent des mots de tête aux agriculteurs du KRTB. Un retard de quelques semaines est observé dans les semis, en raison de la pluie abondante, mais aussi du froid. Un mois de mai à oublier. Les agriculteurs devront mettre les bouchées doubles pendant que le beau temps s’installe.

 

Les tracteurs sont enfin de retour dans les champs, au grand soulagement des agriculteurs, après un mois de mai sous la pluie et le froid. Le KRTB aura reçu 23% de plus en pluie que la moyenne des 30 dernières années. Un seul mois qui complique les semis pour plusieurs. « C’est une des pires années pour la météo. Côté froid, de la pluie tout le temps et de grosses quantités », affirme Mario Belzile, copropriétaire de la ferme maraîchère Belzile.

« On parlait de 10 % environ des surfaces qui avaient eu des débuts de semis. C’est sûr qu’on a pris un petit retard face aux conditions vécues dans le mois de mai », explique la présidente de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, Nathalie Lemieux.

Des traces de la pluie abondante sont encore visibles. Malgré le soleil radieux, des flaques d’eau sont apparentes sur le sol argileux. Plusieurs producteurs ont même toujours de la difficulté à accéder à leurs champs avec leur engin. « Ça cale trop. On brise les champs. En plus, quand la terre est trop mouillée, on fait de la compaction de sol, et on est pris avec ça pendant plusieurs années », continue M. Belzile

 

 

Pour les semences déjà plantées, les pousses risquent d’être plus inégales. L’eau peut aussi faire pourrir les grains.« Comment cette levers-là sera ? Comment les céréales vont se comporter? On va savoir juste dans une semaine ou deux », indique Mme Lemieux, qui est également agricultrice à Saint-André-de-Kamouraska.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour les agriculteurs qui devront rattraper au moins deux semaines de semis. Ils profiteront des fenêtres de beau temps pour y mettre les bouchées doubles. « On donne la claque comme on dit dans le jargon. Ce sont de grosses journées. C’est des 20 heures par jour pour réussir à reprendre le temps perdu dans nos semences », mentionne le maraîcher basé à Saint-Pascal.

Le bouton panique n’est pas encore enclenché. Les récoltes ne seront pas catastrophiques, si mère Nature veut bien coopérer.

« Si on a un été chaud avec les pluies dans le bon temps, on peut le rattraper. Je ne rattraperai pas trois semaines, mais je peux rattraper une semaine et demie, peut-être deux semaines. Au lieu d’avoir du maïs le 15 août, on va peut-être en avoir le 20 août », termine M. Belzile.

Les producteurs de foin pour animaux peuvent quant à eux se réjouir, selon Nathalie Lemieux. La pluie reçue permettra un meilleur rendement, avec de plus grands volumes.