Agriculture : la sécheresse et la chaleur donnent des maux de tête
Publié le 1 août 2024 à 16:53, modifié le 1 août 2024 à 16:53
Par: Alex Delcourt
La Péninsule acadienne connait une période de sécheresse et de chaleur comme elle a rarement vécu. La situation impacte négativement les agriculteurs.
Un terrain complètement jaune. Rien n’a repoussé depuis la dernière fois que Reno Poirier a coupé le foin sur son terrain, il y a deux semaines.
« La repousse pour une deuxième coupe est inexistante. Vous pouvez voir derrière nous, c’est totalement sec. Ça fait déjà deux semaines, ça a été coupé, aucune repousse, aucun signe de végétation qui a sorti. » – Reno Poirier, propriétaire de Légumes chez Reno
La situation est alarmante. Selon les données d’info climats, Bas-Caraquet a eu droit à 12,9 millimètres de pluie dans tout le mois de juillet avec moins d’un millimètre depuis les trois semaines. Et ces chiffres sont similaires à travers toute la Péninsule acadienne. Cette sécheresse impacte négativement les récoltes.
« Les cultures de grains, eux autres, le grain est en train de se former. Ça va avoir un impact. Les rendements vont baisser pour sûr. Parce que le grain n’a pas l’eau nécessaire pour former son grain. (…) Les cultures qui n’ont pas d’irrigation comme la pomme de terre. Il risque d’y avoir un impact parce que les tuberculeuses sont en train de se développer et ils ne seront pas une grosseur… elles vont être moins grosses que normales. » – Reno Poirier, propriétaire de Légumes chez Reno
La région a également eu droit à plusieurs journées avoisinant un mercure de 30 degrés Celsius. Cette température provoque des dommages sur les plantes qui doivent se mettre en mode survie.
« Oui, ça a un impact sur les cultures aussi les chaleurs. Plus il fait chaud, plus ta plante transpire, plus qu’elle transpire, plus elle a besoin d’eau. Ça devient aussi un cercle vicieux. Ça fait que c’est sûr que pour la santé de la plante, ces grosses canicules-là, ce n’est pas l’idéal. » – Reno Poirier, propriétaire de Légumes chez Reno
Et l’année dernière, c’était l’extrême opposé avec des précipitations trop abondantes. La variation des températures d’année en année est un indicateur des changements climatiques.
« Nous autres, on est aux premières loges. Le tourisme qui arrive ici ou les gens qui vont à la plage, ça fait surement leur bonheur. La chaleur, le soleil, mais quand tu dépends de la nature pour gagner ta vie ces impacts ont un impact sérieux sur nous autres. » – Reno Poirier, propriétaire de Légumes chez Reno
Selon monsieur Poirier, les agriculteurs devront essayer de s’adapter et trouver des solutions.