Agressions sexuelles sur un enfant : Michel Andreino condamné à 7 ans de prison
Publié le 10 janvier 2025 à 17:28, modifié le 10 janvier 2025 à 17:30
Par: Ariane Boyer
Michel Andreino, un septuagénaire de Saint-Pacôme reconnu coupable d’agressions sexuelles et de violences physiques graves sur un enfant, a reçu sa sentence ce matin : sept ans de prison.
Cette peine se situe entre ce que réclamait la Couronne, soit 15 ans de détention, et la proposition de la défense, qui visait plutôt 2 ans de prison et 3 ans de probation.
Avant que le juge Robert Côté ne prononce la sentence, l’accusé a tenu à préciser :
« Je suis accusé faussement. »
De ses 8 à 13 ans, la victime de Michel Andreino a vécu un véritable cauchemar : agressions sexuelles répétées, coups, menaces de mort et séquestration. Pendant trois mois, l’enfant a été enfermé dans une pièce vide, avec seulement un matelas au sol, ce qui l’empêchait d’aller à l’école.
Pendant les procédures, l’accusé a bénéficié d’une remise en liberté sous conditions, devant respecter une assignation à domicile 24 heures sur 24. Le juge Côté note que, 17 ans plus tard, la victime craint toujours pour elle-même, sa conjointe et ses enfants.
Michel Andreino a aussi été reconnu coupable de voies de fait et de menaces envers une autre victime, cette fois une femme adulte, entre 2000 et 2003. Celle-ci redoute également qu’il se venge.
Juste avant l’énoncé de la peine, l’accusé a dénoncé un processus juridique qu’il juge injuste :
« Comment sommes-nous en mesure de faire valoir ses droits ? […] Sans voir les preuves correctement, juste la parole d’une supposée victime, sans preuve concrète ni témoins fiables. »
Il a aussi tenté de lire une lettre à la victime, une lettre qui ne contenait pas d’excuses, mais le juge l’a interrompu, lui rappelant qu’aucun commentaire ne peut influencer la peine. Il a suggéré à Michel Andreino de réserver ses propos pour la cour d’appel.
Selon l’avocate de la Couronne, la victime est soulagée de voir son agresseur sous les barreaux pour une longue durée. La victime dénonce que son agressseur « semble adopter une posture victimaire tout en tentant d’éluder ses responsabilités. »
Michel Andreino sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans. Il entend aller en appel. À la fin de la séance, son avocate a manifesté son désir de se retirer du dossier, évoquant des différends concernant la suite des procédures.