Agression sexuelle : Une Charlevoisienne invite les victimes à porter plainte
Publié le 10 mai 2022 à 17:02, modifié le 11 mai 2022 à 17:02
Par: Jérôme Gagnon
Le Malbéen, Akim Hardy a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de voies de fait au palais de justice de La Malbaie. Sa victime s’est livrée sur cette période difficile. Elle souhaite aujourd’hui lancer un message d’espoir à celles qui vivent cette épreuve.
Élisabeth, nom fictif afin de préserver son identité, a vécu l’enfer. Violence conjugale, psychologique et agressions sexuelles se sont répétées dans sa relation de 8 ans avec son ex-petit ami.
« Au début, tout est beau, tout est rose et rapidement, tout a commencé à dégénérer. Violence conjugale sur tous les facteurs que ce soit psychologiques ou verbaux. Ça a duré jusqu’à tant que j’ai 20 ans », raconte-t-elle sereine.
La Charlevoisienne courageuse a donc décidé de poursuivre son agresseur en 2019.
« Faut se battre pour des choses comme ça parce qu’il n’y a personne qui va nous donner le droit de parole si on ne le fait pas », dit-elle.
Trois ans plus tard, un poids énorme est tombé des épaules d’Elisabeth. Son agresseur a été condamné pour ses gestes.
« Honnêtement, je vous dirais que c’est quand même un sentiment de soulagement », répond la combattante.
Durant leur relation, Akim Hardy la filmait, en lui demandant de dire qu’il ne l’avait pas agressée. Une preuve importante durant le procès.
« Ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça. Il me filmait peu importe et il envoyait ça à ses amis. J’étais un peu sa marionnette. Puis cette vidéo-là a été comme un facteur vraiment aidant à mon procès là », estime la victime qui a eu gain de cause.
Son passé a laissé des traces, mais la femme se relève.
« Quand je suis sorti de la relation à 20 ans, c’est comme si j’avais manqué une partie parce que j’ai grandi pas avec lui, mais à travers lui ainsi mon autre partie de ma personne, c’était lui. On finit toujours par s’en sortir et il y a toujours un soleil au bout du nuage gris », mentionne Élisabeth.
Aujourd’hui, Élisabeth ne ferme pas la porte à aider d’autres combattantes comme elle.
« Je suis technicienne juridique et j’ai fait mon cours de droit pénal général à l’université », explique-t-elle.
Elle avait d’ailleurs ce message à laisser à celles qui hésitent à dénoncer leur agresseur.
« Ce n’est pas vrai qu’on n’a pas la force, ce n’est pas vrai qu’on n’est pas capable de se battre. La force est au fond de toi, il faut juste que tu l’as prends et tu fonces », lance Élisabeth
La sentence de Akim Hardy reste à être déterminée par la cour. Sa victime s’attend à un dénouement d’ici septembre.