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Agressée par son père adoptif : la victime se confie sur le processus judiciaire

Publié le 6 février 2023 à 17:44, modifié le 7 février 2023 à 08:21

Par: Jérôme Gagnon

Une femme de Charlevoix, qui a été victime d’agression sexuelle, s’est confiée à notre équipe. Il s’agit de la fille adoptive de Camille Murray. L’homme de 86 ans a été condamné à 12 mois de prison au début janvier pour lui avoir fait subir des attouchements

« J’avais un secret et je devais le garder pour moi », indique-t-elle.

Caroline Murray s’est enfin libérée de ce secret qu’il la hantait depuis son adolescence. Or, le chemin de la libération a toutefois été pénible, raconte la femme. Alors en choc post traumatique, la courageuse femme, supportée par le CALACS de Charlevoix, a déposé des accusations à la Sûreté du Québec en 2018. Camille Murray admet une partie de ses gestes, mais plaide non-coupable.

« Il faut se laisser aller dans un tel processus, il faut aller chercher dans le fond de ses tripes. Je suis allée 52 fois chez le psychologue à peu près 40 fois au CALACS pour arriver à me confier pendant deux heures », souligne la courageuse femme.

Au total, il aura fallu près de cinq ans avant que son agresseur soit condamné. Satisfaite du travail réalisé par le juge Mario Tremblay, elle déplore néanmoins le déroulement du contre-interrogatoire durant le procès.

« Ça a duré 5h de temps le témoignage. Il te pose des questions. Des questions qui font mal comme si t’étais coupable », raconte la victime de Camille Murray.

La victime a laissé tomber d’autres accusations, faute de preuve.

« Le plus gros de tout ça, il n’a pas été puni. L’attouchement, c’est rien à côté de tout le reste », confie la femme.

Après avoir eu à digérer le jugement, Caroline Murray a reçu un coup dur ces dernières semaines.

« Après ces deux semaines, j’ ai dû me remettre un jour à la fois. Lorsque je reprends vie, 11 jours après, je reçois une lettre de libération conditionnelles », dit-elle.

Même si le système est imparfait, Caroline Murray estime avoir beaucoup cheminé depuis 2018. Elle souhaite que les prochaines victimes puissent bénéficier d’un tribunal spécialisé pour éviter ce qu’elle et les autres traversent toujours aujourd’hui.

« Ça fait mal, mais en même temps, ça a été très libérateur », admet-elle.