Agent de voyage : mettre son métier sur pause ?
Publié le 4 février 2021 à 16:20, modifié le 4 février 2021 à 16:20
Par: CIMTCHAU
Si les temps sont durs pour de nombreuses entreprises, les agences de voyages font partie de celles qui sont particulièrement touchées. Les propriétaires doivent se réinventer pour passer à traverse la crise.
«C’est ça que je dis souvent, oui je reste conseillère en voyage mais je déconseille aux voyageurs de partir avec des nouvelles lois.» Karelle Bélanger, propriétaire de Voyages Ciel d’Azur à Rivière-du-Loup le dit avec humour, mais jusqu’au 30 avril, les voyages vers le sud sont suspendus. «Oui c’est notre travail de vendre, mais je ne ferais pas exprès d’envoyer des clients à une destination et être stressé pour eux à savoir ce qu’il va se passer. (…) Donc on reste prudent, on suit les nouvelles normes et on déconseille fortement de quitter le pays» renchérit l’entrepreneure.
Et il faudrait avoir une boule de cristal pour savoir quand le tourisme à l’étranger pourra reprendre. Entre temps, elle doit continuer à faire tourner son entreprise. «Les comptes, les taxes, les permis pour rester ouvert en tant qu’agent de voyage en a des permis à payer. Notre site web qui est encore actif ça c’est un frais aussi important», énumère la jeune femme.
Et il faut aussi faire faire vivre sa famille. Karelle Bélanger s’est trouvée un autre emploi chez Lepage Millwork. «Porte et fenêtre versus voyage c’est complètement un autre domaine différent, mais on s’y adapte, et on n‘a pas le choix», explique-t-elle.
L’une de ses conseillères l’a suivi et cumule deux autres postes, dont un travail chez Decorhom. «J’ai dû développer plein d’aptitudes que je n’avais pas, je me suis trempée dans des domaines que je ne connaissais pas, j’ai fait de la formation et voilà ces gens-là m’ont tout simplement fait confiance, m’ont offert des choses sur un plateau d’argent que je ne pouvais pas refuser» raconte Aglaée Côté.
De nouveaux défis qui pourraient ouvrir de nouveaux horizons ? «Est-ce que je trouve que c’est une opportunité de m’ouvrir d’autres portes pour l’avenir ? Absolument oui absolument», reconnaît la jeune femme
Des postes temporaires pour les deux jeunes femmes jusqu’à ce que l’industrie du voyage reprenne… Un jour.