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Affaire Bruno-Pierre Godbout: Chandler demande à Québec de s’en mêler

Publié le 6 mai 2025 à 16:30, modifié le 6 mai 2025 à 16:58

Par: Patrick Giguère

La Ville de Chandler réclame l’intervention de la ministre des Affaires municipales dans le dossier du conseiller déchu Bruno-Pierre Godbout, afin qu’il soit démis de ses fonctions. Ce dernier est incarcéré depuis la mi-avril à la suite du dépôt de douze chefs d’accusation, incluant des agressions armées, séquestration et voies de fait.

Le maire de de Chandler sort un autre outil de son coffre et se tourne maintenant vers le ministère des Affaires municipales pour tenter de faire retirer le nom et le visage de l’élu à la table du conseil et du site internet de la municipalité.

« J’ai contacté l’attachée politique de Catherine Blouin pour leur demander de m’aider là-dedans et de faire une intervention auprès de la ministre qui pourrait demander sa démission », indique Gilles Daraîche.

Rappelons qu’après avoir pris connaissance de la nature des accusations, le maire Daraîche avait réclamé publiquement la démission de l’homme de 36 ans. Il attend d’ailleurs une réponse de ce dernier.

« Je ne crois pas qu’il ait accès à ses courriels, évidement, mais j’ai quand même parlé avec son avocate qui devait lui en parler ou qui lui en a parlé.»

« On voulait lui permettre de partir dans l’honneur et probablement que c’est encore ce qu’on souhaite », croit Danielle Pilette, professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale à l’UQAM.

Une procédure plus rapide et moins couteuse souligne cette professeure qui se spécialise dans les affaires municipales.

Mais Danielle Pilette rappelle aussi que M. Godbout est toujours innocent jusqu’à preuve du contraire.

Les lois continuent dont de s’appliquer.

Si la Ville tient absolument à imposer une sanction à l’élu, elle pourrait devoir s’adresser à la Cour supérieure.

« Il peut y avoir une sorte de suspension provisoire immédiate de la part de la Cour supérieure. Pourquoi. Parce qu’il s’agit d’un individu qui fait face à des accusations criminelles qui impliquent plus de deux ans, possiblement, de prison.»

L’experte croit que la Commission municipale pourrait juger que le conseiller contrevient à l’honneur et à la dignité de fonction d’élu puisque sa notoriété lui aurait servi à commettre certaines infractions criminelles.

« Il y a la possibilité d’une suspension imposée par la Commission municipale justement pour des questions de manquements à l’éthique et à la déontologie », pense Mme Pilette.

«On va reculer de dix ans, ça n’a pas été drôle à Chandler, malheureusement, mais un moment donné ça prend de l’aide à quelque part pour dire : Ok, ça va finir », laisse tomber le maire.

En séance mensuelle, lundi soir, le conseil municipal a adopté un avis de motion lui permettant de cesser de verser le salaire de 2171$ par mois que  touchait M.Godbout.

« Il fallait poser des actions, devant la population, il faut agir.»

Celui qui voulait redorer l’image de la Ville de Chandler alors qu’il occupait la fonction de maire suppléant est passé d’élu à détenu le 15 avril dernier.

L’homme de 36 ans a été arrêté pour de graves infractions criminelles à l’endroit de trois présumées victimes. Ses dossiers doivent revenir pour l’étape de l’orientation le 13 mai prochain.

Dans un autre dossier, il fait aussi face à des accusations de fraude dans le cadre de son rôle d’élu.

En fin d’après-midi mardi, une réponse du Ministère des affaires municipales se faisait toujours attendre.