Acériculteur : des délais toujours trop longs pour les travailleurs étrangers
Publié le 18 février 2021 à 09:11, modifié le 18 février 2021 à 16:37
Par: CIMTCHAU
Depuis 2 ans, Jean-Pierre Ouellet engage 2 travailleurs du Nicaragua pour venir l’aider sur la ferme et l’érablière familiales. Mais cette année, ils ont déjà 3 semaines de retard.
«Je me disais Silvio et Wilfriedo vont arriver. Silvio va aller dans la ferme et Clément va pouvoir venir nous aider à l’érablière et on va être bon pour décoller mais là ils n’arrivent pas», affirme l’acériculteur et producteur laitier de Saint-Pierre-de-Lamy.
Pour compenser leur absence, il a fait appel à de la main-d’œuvre locale qui s’est retrouvée sans emploi en raison de la COVID-19.
«On a été chanceux, on les a rencontrés par des contacts. J’en ai deux nouveaux cette année. Mais dès que leur entreprise repart je ne peux plus compter dessus, c’était ça l’entente», assure Jean-Pierre Ouellet.
«Tu engages du monde et ensuite ils se trouvent du travail à temps plein ailleurs et il faut tout le temps reformer de nouveaux employés, puis reformer, puis reformer./ Un employé que tu changes tout le temps ce n’est pas rentable du tout pour l’entreprise», complète son fils Clément Ouellet qui reprend la ferme.
Dans l’érablière de René Ouellet, le travailleur étranger qu’il attendait pour l’hiver 2020 est arrivé seulement à la fin de l’été. Il a donc décidé de le garder par crainte qu’il ne puisse pas revenir.
« Il a fait les travaux d’automne avec nous et après je lui ai demandé s’il voulait qu’on fasse 2 contrats bout à bout pour que je puisse l’avoir pour ma saison des sucres», affirme l’acériculteur.
La pandémie a-t-elle accentué les délais et alourdi les procédures ?
«Oui avec la Covid ça a empiré un peu, mais elle a le dos large. Quand on est obligé d’envoyer le même document 3 fois à la même personne dans l’espace de 3 semaines ce n’est pas tout à fait à cause de la COVID», continue René Ouellet.
«On aurait des goûts d’expansion mais on travaille tous les deux 7 jours sur 7, je sais pas mais on commence à être fatigué», complète Jean-Pierre Ouellet.
Le député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques Maxime Blanchette-Joncas estime que le bout du tunnel n’est plus très loin.
«Nos multiples efforts ont porté fruit, donc la situation est positive pour le moment. On voit ça débloque. On a eu des contacts directement avec l’ambassadeur là-bas au Nicaragua qui nous a confirmé que les choses suivaient leur cours», explique le député.