L’enquête policière a démontré qu’il n’y avait pas d’élément criminel et le décès a été classé comme accidentel. Mais certains aspects du drame partagés sur les réseaux sociaux soulèvent le questionnement.

«Sur les réseaux sociaux, il a une personne qui a dit: je ne voulais pas la tuer. Je voulais simplement la blesser. Je l’ai entendu et le l’ai reçu par texto», explique la mère de la victime  Renée Dupuis, qui doit de prendre une dizaine de médicaments à tous les jours après  un diagnostic du trouble de stress post-traumatique à la suite du décès de sa fille de 15 ans.

«J’ai entendu des messages vocaux sur Snapchat la journée du décès de Marie-Lou. Elle n’avait pas la voix tremblante. Elle n’avait pas l’air de quelqu’un qui venait de subir un choc ou quelque chose. C’était comme si ça lui faisait ni chaud ni froid ce qui venait de lui arriver», affirme Éliane Lambert-Méthot, une amie de longue date de la victime.

Croyant avoir en sa possession des preuves en béton, le père de la défunte s’est présenté au poste de la Sûreté du Québec de Chandler. Mais le tout est resté lettre morte à la poste.

«Je l’ai envoyé à l’enquêteur et je n’ai pas eu de retour d’appels. (…) Il disait que puisque les vidéos, les textes, les images étaient sur les réseaux sociaux, c’était difficile à prouver. (…) Il a cru la version des jeunes», déplore la mère.

L’adolescente a perdu la vie après avoir été percuté par un véhicule tout-terrain alors qu’elle conduisait un motocross. La collision est survenue sur un chemin forestier. Depuis le tragique accident, sa famille vit dans néant.

«À tous les jours, je me pose la question: est-ce que c’est un accident.  Est-ce que ça été prémédité?Si ça été prémédité, il y a une justice à quelque part. Tu n’enlèves pas la vie à quelqu’un comme ça», dit la mère de la victime en fondant en larmes.

Le départ de la jeune sportive et passionnée de plein air, de chasse et de pêche laisse un grand vite.

«Je l’avais vu 5 minutes avant l’accident. Elle m’a envoyé la main, c’est le dernier souvenir que j’ai d’elle. Marie-Lou était une tornade! Elle était tellement heureuse, gentille, souriante. Il n’y avait pas un grain de malice en elle», raconte Audrey Cyr-Lantin la tante de la victime.

Interpellé sur le sujet, la Sûreté du Québec a refusé de répondre à nos questions.