L’enjeu de l’accessibilité universelle n’est pas nouveau. La situation s’améliore, mais il y a encore du travail à faire, selon Envol Charlevoix. L’organisme vient en aide aux personnes vivant avec des limitations physiques et se tourne maintenant vers les entreprises pour les inciter à être plus inclusives.

« Le besoin est venu beaucoup de notre clientèle, de nos usagers qui souvent ont de la difficulté à se rendre à des lieux. On peut penser aux loisirs par exemple », explique Kareen Lajoie, agente de sensibilisation et de promotion à Envol Charlevoix.

Le président du c.a., Joseph Lavoie, partage que « ce n’est pas toujours évident à se rendre dans les commerces. La difficulté, même moi, je le vis, ça fait 37 ans que je le vis. Ça fait que ce n’est pas toujours évident et c’est un manque. »

Boutiques, restaurants, hôtels, lieux de rassemblement… Des programmes de financement existent et tous seront sensibilisés aux avantages d’avoir une clientèle plus large, et seront surtout accompagnés pour mieux s’adapter.

« Ce n’est pas de la mauvaise volonté des entreprises, mais c’est qu’on n’en prend pas conscience », précise Kareen Lajoie. « Tu sais, quand ce n’est pas accessible, tu ne peux pas y aller. Le monde, il y en a parfois (qui disent) : ah ben, on ne les voit pas. Tu ne peux pas me voir, tu sais, si ce n’est pas adapté chez vous, je n’irai pas », laisse tomber Joseph Lavoie.

L’accessibilité n’est pas un enjeu exclusif aux personnes handicapées. Selon Kareen Lajoie, il n’y a pas que les citoyens en fauteuil roulant que cela concerne. « Ça peut être des personnes âgées. On peut penser à eux autres qui sont des fois en perte d’autonomie. Ça arrive qu’on en voit avec des marchettes, etc. Ça peut être une famille qui pousse un enfant avec une poussette. Ça peut être quelqu’un qui a eu un accident aussi », énumère-t-elle.

Envol Charlevoix ne mise pas que sur l’accessibilité pour une meilleure inclusion de ses membres. L’organisme anime le 5 juin une conférence sur leur intégration en tant qu’employés.