Accès aux soins : le conseil de la santé dresse un bilan
Publié le 25 juin 2025 à 16:24, modifié le 25 juin 2025 à 16:24
Par: Félix Côté
L’accès à un médecin de famille ou une infirmière praticienne ne s’est pas amélioré l’an dernier au Nouveau-Brunswick. C’est ce que révèle le dernier bilan des soins primaires effectué par le Conseil de la santé.
Depuis maintenant quelques années, les patients ont de plus en plus de difficulté à recevoir des soins. Le Conseil de Santé explique que cette diminution de l’accès force les patients à se tourner vers les services privés ou les pharmacies. D’autres se rendent dans les urgences, qui devraient plutôt être un dernier recours. La moitié des patients auraient pu éviter un passage à l’urgence s’ils avaient eu accès à un fournisseur de soins primaires.
L’accès aux fournisseurs de soins de santé primaires perd des plumes depuis 7 ans : 1 personne sur 5 n’est plus desservie. En 2024, 77 % des patients n’avaient pas d’accès permanent à ces professionnels, une légère diminution par rapport à l’année d’avant.
« Mais, comparé à l’an dernier, ça n’a pas diminué davantage ça, c’est de bon augure. Ça veut dire que les initiatives de recrutement et d’organisation des services ont eu un impact sur ce qu’on appelle une hémorragie pour contrôler cette hémorragie. Il faut s’assurer que cette situation ne détériore pas davantage », explique le directeur général du Conseil de la Santé du Nouveau-Brunswick, Stéphane Robichaud.
Le Conseil de la Santé constate qu’au Restigouche 4 personnes sur 5 ne réussissent pas à voir un professionnel en 5 jours ou moins.
« Si tu n’as pas de médecin de famille, tu ne peux pas seulement venir ici et avoir une prescription. Ou même avoir le même service. »
« Ça prend du temps en masse. Ça prend vraiment du temps en masse. »
« Il m’appelle ça prend une semaine ou deux. »
« La médiane pour moi, c’est environ un à deux mois avant d’avoir un rendez-vous. »
L’accès en dehors des heures d’ouverture de clinique est aussi problématique. 2 personnes sur 3 ne réussissent pas à voir un professionnel entre 16 h et 10 h le matin.
« Ça peut être difficile parfois d’avoir mon horaire qui s’agence avec leurs horaires. Mais, quand un médecin me donne un rendez-vous, je prends tout de suite. »
Encore une fois, les patients doivent trouver d’autres solutions et selon les chiffres du Conseil de la santé, dans la dernière année, 70 % des gens ont eu recours aux services privés comme le recours aux pharmaciens par exemple.
« Oui je fais affaire avec des pharmacies, mais je ne crois pas qu’ils puissent me prescrire, quoique ce soit. Donc, je dois voir un médecin dans plusieurs des cas. »
« C’est terrible. Moi, il n’y a plus personne qui s’occupe de mes oreilles, il faut que j’attende et que j’aille au privé pis il faut payer. »
Selon le conseil de la Santé du Nouveau-Brunswick, une personne sur trois est insatisfaite de l’accès aux soins dans la province.