La date de retour des livres que vous avez empruntés à la bibliothèque est dépassée? Pas d’inquiétude! De plus en plus de villes au Québec ont aboli les frais de retard.

« On avait fait la demande au conseil municipal l’année dernière, puis ça a été accepté par ceux-ci. Donc, il trouvait l’idée bonne. On avait beaucoup de classes d’enfants qui venaient, puis  on se rendait bien compte que si les enfants venaient avec l’école, ils avaient des amendes, les parents n’étaient même pas au courant, alors ça devenait un peu compliqué à gérer tout ça. Donc à partir du 1er janvier, on a décidé  que c’était  toutes les catégories d’abonnés à la bibliothèque qui n’auraient plus à payer d’amendes sur les retards « , explique Julie Poulin, responsable de la bibliothèque de Carleton-sur-Mer.

Même chose à la bibliothèque de New-Richmond.  « Depuis le 1er février, plus de frais de retard, donc ça c’est de façon permanente, même pour ceux qui avaient des frais de retard, là, on efface. Et c’est dans l’objectif de faire de la bibliothèque du Vieux Couvent un lieu de culture dynamique accessible à tout le monde « , mentionne Marilou Francoeur, agente aux communications de la Ville de New-Richmond.

Les municipalités de Carleton et de New-Richmond ne sont pas les seules à avoir adhéré à ce mouvement.

« Au Québec, on voit qu’il y a une mobilisation autour de ça. Donc, de plus en plus de municipalités et leur bibliothèque abolissent les frais de retard « , raconte Julie Blais, directrice générale du Réseau biblio Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Et la Gaspésie fait bonne figure!

« Oui, on est très bons parce que la moyenne générale, en fait la moyenne québécoise est de 45 % et puis notre région se situe à 51%. Donc chapeau aux municipalités et à leur bibliothèque municipale! », s’exclame Mme Blais.

Si les gens du milieu militent pour l’élimination des frais de retard dans les bibliothèques, c’est que ce mouvement a des impacts très positifs sur la fréquentation des bibliothèques et, en bout de ligne, sur la lecture.

La directrice générale du Réseau biblio Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine le confirme : « Exactement, donc, tout ce qu’on dit c’est que l’abolition des frais de retard, ça motive les gens à retourner à la bibliothèque. Donc, abolissons les frais de retard, améliorons l’accessibilité, c’est un service municipal, un service de proximité. (…) Et il ne faut pas oublier que la lecture chez les jeunes enfants, c’est vraiment  une piste de solutions pour un meilleur succès scolaire. Donc, il faut vraiment intégrer la lecture le plus vite possible dans la vie des enfants, dans la vie des jeunes familles. »

Il reste 49% des municipalités à convaincre.

« Le défi est le suivant, c’est qu’on devienne la première région, ou dans les premières régions, à abolir totalement les frais de retard dans les bibliothèques publiques. Ce serait génial ! », confie Julie Blais.

Avis aux conseils de ville de la Gaspésie qui n’ont pas encore adopté cette résolution. Le défi est lancé!