8 mars : la journée internationale des droits des femmes à travers les yeux d’une centenaire
Publié le 8 mars 2024 à 13:45, modifié le 8 mars 2024 à 13:47
Par: Louis-Philippe Morin
La journée internationale du droit des femmes reconnait les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes. C’est aussi le moment de mettre en lumière les modèles qui inspirent les femmes de partout… Entre autres Jeannette Grégoire-Rivière, une dame de 103 ans.
Jeannette Grégoire-Rivière nous accueille en souriant alors que nous entrons dans sa modeste chambre au Lady Maria. Du haut de ses 103 ans, elle est à même de constater tout le progrès fait par les femmes au cours du dernier siècle. Pleine de sagesse, par contre, elle trouve que les enfants, les jeunes surtout, auraient à apprendre du courage et des idées de leurs aïeules.
« Aujourd’hui, les enfants ne voient plus les grands-mères faire… ils ne les visitent plus. Il ne les voit plus. », lance madame Grégoire-Rivière.
La centenaire a vu bien des journées internationales des droits des femmes passer… Elle comprend l’urgence de faire bouger les choses pour la sécurité des femmes qui sont, statistiquement parlant, plus touchées par la crise du logement, la crise de l’environnement et la crise de la violence. Elle estime cependant que les femmes doivent prendre les choses en main pour que change la donne.
« Ça ne se fait pas dans les livres, dans les cahiers ou des modèles de télévision… rien de ça. Ça se fait intérieurement. »
Ancienne institutrice, autrice, mère de 5 enfants… Jeannette rougit quand on lui dit qu’elle est, elle-même, un modèle pour plusieurs femmes de la région.
« Je n’ai pas conscience de ça. J’ai conscience que les gens m’aiment… que des personnes viennent à moi. J’ai conscience de ça. Mais je n’ai pas conscience que j’ai beaucoup de choses à donner… mais, j’ai encore de quoi à donner. », ajoute humblement la dame.
Et justement… qu’a-t-elle à donner?
« J’ai encore de l’amour à donner. J’en donne à tout le monde ici. Ça ne coûte rien, c’est gratuit. », éclate-t-elle en riant.
Comme plusieurs, madame Jeannette croit que la journée du 8 mars devrait se répéter plus souvent… parce que le combat des femmes n’est jamais terminé.
« Je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde. Et je pense à elles… ces pauvres femmes qui sont en guerre… je prie pour elles. »