76 000 $ pour des cages à rats au Cégep de La Pocatière : un investissement qui fait jaser
Publié le 14 février 2025 à 17:33, modifié le 14 février 2025 à 17:53
Par: Ariane Boyer
Un achat récent du Cégep de La Pocatière fait réagir. L’établissement a fait l’acquisition de 12 cages à rats ventilées pour la nouvelle mouture du programme Technique de santé animale. La facture : environ 55 000 $ US, soit 76 000 $ CAN.
Un investissement approuvé par le ministère de l’Enseignement supérieur en janvier dernier, mais qui ne passe pas inaperçu.
« Pardon ?! »
À proximité du cégep, plusieurs citoyens sont étonnés par le prix de ces cages.
« Vous, dépenser 55 000 $ US, pour 12 cages au Cégep de La Pocatière ? » – Pardon?!
« Non, c’est trop, c’est exagéré ! »
« Pour des cages à rats ? Hahahaha pour quoi faire?! »
Mais selon Lauranne Cormier, étudiante en 3ᵉ année en technique de santé animale, cet achat est essentiel pour assurer une formation conforme aux standards des centres de recherche.
« Elles sont plus espacées, plus grandes que celles qu’on a actuellement au cégep. »
Un achat américain qui dérange
En plus du coût élevé, le fait que ces cages aient été achetées aux États-Unis fait aussi sourciller plusieurs citoyens.
« Il faut faire attention pour ne pas trop acheter américain… »
« Ils veulent encourager Trump, on ne peut rien dire de plus…! », indique une citoyenne.
Le Cégep de La Pocatière affirme toutefois avoir respecté la Loi sur l’achat québécois, expliquant qu’aucune entreprise canadienne n’a soumis d’offre. Une seule entreprise américaine a répondu à l’appel d’offres.
Au Canada, l’utilisation de ces cages n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée par le Conseil canadien de protection des animaux.
« Il y a beaucoup d’institutions qui commencent à adopter ce type de cage pour être conformes aux normes des CIPA. » – Lauranne Cormier
Un investissement nécessaire ?
Dans un contexte où le gouvernement du Québec serre la vis sur les dépenses publiques, certains se demandent si des achats comme celui-ci seront encore permis à l’avenir.
Pour Lauranne Cormier, le bien-être animal doit primer.
« Oui, c’est beaucoup d’argent, mais le bien-être animal passe avant. C’est un investissement qui a du sens. »
La livraison des cages est prévue d’ici le 31 mars prochain.