Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

70 travailleurs au chômage

Publié le 6 mai 2021 à 17:21, modifié le 6 mai 2021 à 22:33

Par: Patrick Giguère

Un manque de matière première et la période de dégel hâtive entraînent l’arrêt d’une partie de la production des scieries de Saint-Elzéar et de Saint-Alphonse. Plus de 70 travailleurs sont mis temporairement au chômage.

Des chargeuses immobilisées, une cour à bois pratiquement vide, le secteur du sciage est à l’arrêt:Depuis mardi, une cinquantaine de travailleurs de la Coopérative forestière de Saint-Elzéar sont au chômage.

« C’est dur pour les membres et la Coop d’annoncer que tu fermes quand le prix du bois est élevé et que la demande est là. On ne peut pas en profiter comme c’est là», soupir le directeur général de la scierie, Mario Pouliot.

Une vingtaine d’autres travailleurs de la Scierie Rosario Poirier de Saint-Alphonse subissent le même sort depuis le 16 avril.

De nombreux facteurs expliquent l’arrêt d’une partie de la production des moulins. Premièrement, il y a le printemps hâtif qui a rendu les chemins forestiers impraticables.

«Le transport a été fermé deux semaines avant le temps ce qui peut représenter environ un huit à 10 mille mètres d’approvisionnement qui se trouvent en forêt et qui prêt à sortir», assure-t-il.

La garantie d’approvisionnement du ministère des Forêts qui confère aux usines le droit d’acheter annuellement un volume de bois en provenance des terres publiques est jugée insuffisante par les industriels.

«Il manque au moins 50 000 mètres de garanties d’approvisionnement. Parce qu’on a 109 mille mètres pis on va en consommer cette année dans nos budgets 235 mille mètres»,relate-t-il.

Il y a aussi les 2,6 millions de dollars qui ont été amputés de l’enveloppe de l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées qui risque de ne pas passer inaperçus.

«L’année passée, on a eu des bons programmes pour faire du reboisement. Avec les coupures de budget, ça va nécessiter que l’argent qu’on a présentement va aller prioritairement dans l’entretien de ces plantations-là. Donc ce qui ne laisse pas d’autres espaces pour faire d’autres travaux forestiers», mentionne l’ingénieur forestier et directeur général du Groupement forestier coopératif Baie-des-Chaleurs, Pier-Luc Desjardins.

Mario Pouliot demande aux producteurs de lots privés de privilégier les usines gaspésiennes plutôt que d’exporter leurs récoltes dans les Maritimes ou ailleurs.

«Il faut penser à l’économie locale. On n’est peut-être pas aussi bon que eux en transformation du bois, mais si on en transforme plus on va être capable d’investir pour être l’équivalent et sinon meilleur qu’eux»,implore-t-il.

«Nous le Syndicat, ce qui est important c’est d’avoir plusieurs marchés à offrir à nos propriétaires et qu’ils puissent façonner leurs billes. On laisse toujours le propriétaire décider de l’usine où il veut aller», confirme la directrice générale, Katherine Court.

Jusqu’à 7 semaines seront nécessaires avant le redémarrage complet des activités de la coopérative forestière.