5 ans pour la Maison Martin-Matte de Trois-Pistoles : des résidents reconnaissants
Publié le 27 mai 2025 à 17:18, modifié le 27 mai 2025 à 17:18
Par: Catherine Pellerin
Il y aura 5 ans exactement, le 1er juin, que la maison Martin-Matte à Trois-Pistoles a ouvert ses portes, la première dans l’Est-du-Québec. La résidence accueille principalement des personnes vivant avec un traumatisme crânien. Les locataires sont aujourd’hui toujours très reconnaissants.
Julie Pelletier fait partie des 14 résidents qui vivent dans cette Maison Martin-Matte. Elle a subi à l’âge de 18 ans un grave accident de planche à roulettes.
« La planche a arrêté. Moi, j’ai volé en l’air, je suis tombée sur la tête », explique la femme de 53 ans, qui a pu déménager il y a 7 mois dans l’un des appartements adaptés.
« Je n’étais pas bien en famille d’accueil, ça n’a jamais été adapté à moi. Je manquais de liberté. Ici, c’est mieux! »
Damien Talbot a pour sa part été éjecté de son tracteur en 2013.
« Autour de l’œil droit, j’avais quatre fractures. J’ai perdu mon œil droit. Je n’entends à peu près rien du côté droit… à part ça, ça va pas pire! », explique l’homme, qui a certainement conservé son sens de l’humour malgré cette épreuve.
Il a dû réapprendre à marcher, à manger et à parler. Il fait partie des premiers locataires, qui résident ici depuis maintenant 5 ans. Tout comme Jean Boucher, qui a été victime d’un accident de voiture en 1993.
« Il venait d’ouvrir ici, et j’ai sauté là-dessus », mentionne-t-il.
L’ancien enseignant de musique a même pu aménager chez lui un petit local pour jouer de ses instruments.
Un impact bien réel
Une journée portes ouvertes s’est tenue récemment pour permettre aux citoyens de visiter les installations et pour souligner l’importance de cette maison
« Maintenant on voit vraiment l’impact sur la vie des gens, ce qu’on a apporté. La différence, on la voit maintenant », affirme la codirectrice, Marie-Ève Ouellet.
« On a ouvert en pleine pandémie, donc l’inauguration officielle n’avait pas eu lieu. C’est important de souligner les donateurs et la communauté qui nous ont vraiment appuyés, et de montrer notre milieu de vie aussi », poursuit-elle.
Ce milieu de vie sécuritaire, stimulant et adapté permet notamment de briser l’isolement.
« On voit du monde. On n’est pas laissés à nous-mêmes. Il y a des services 24 heures par jour », mentionne Damien Talbot.
L’organisme L’Éveil des Basques a travaillé pendant six ans pour concrétiser ce projet de plus de 3 M$. Un projet qui change la vie des résidents, qui font tous preuve d’une grande résilience.
« Un énorme merci, c’est vraiment un cadeau du ciel », déclare M. Talbot.
« Bravo, c’est extraordinaire », ajoute M. Boucher.