– CONVERSE –
Professeurs, syndicalistes, maires et mairesses, Premières Nations… Des signataires venus de tous les domaines reprochent au premier ministre de semer la confusion, de se déresponsabiliser dans plusieurs dossiers et de manquer de respect aux communautés francophones et autochtones du Nouveau-Brunswick.

« Ce n’est pas juste au niveau de la perception. C’est dans la réalité des gens sur le terrain. Les gens ne sont plus capables du premier ministre. », constate le président de la Société acadienne, Alexandre-Cédric Doucet

48 personnalités ont signé une lettre ouverte demandant au parti progressiste-conservateur de revoir son leadership.

« … être à l’écoute des citoyens et citoyennes. De se dire : bon, là, ça suffit! On a donné assez de chance, il faut que ça change. On ne peut plus rester comme ça. », pilonne Geneviève Latour, présidente du regroupement féministe de la province.

Les reproches sont nombreux à l’endroit de monsieur Higgs et on ne sait plus par où commencer ni comment réagir.

« Le sous-financement des arts… du sport et des loisirs. », nous dit Philippe Beaulieu, président de l’Association des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick, en haussant les épaules après un long silence.

Le premier élu de la province a provoqué dans plusieurs dossiers : des langues officielles en passant par un refus de légiférer sur les prix des logements ou le laisser-aller dans le dossier de l’immersion francophone.

« L’abolition de l’immersion ça se fait rapidement et à partir de décisions qui semblent basées sur l’expérience personnelle du premier ministre. On ne change pas un système scolaire sans regarder les recherches, les études. », lance Nathalie Brideau, de l’AEFNB

Les signataires estiment que monsieur Higgs gouverne sans se soucier des citoyens, de l’opposition ou même des membres de son parti.

« C’est une espèce de modèle qui est suivi dans les autres dossiers du gouvernement. Le gouvernement, le premier ministre, dans des rencontres du cabinet, supposément, n’a aucun égard pour les données. », scande Roseline Pelletier, mairesse de la municipalité du Lac-Baker.

On réclame que les conservateurs révisent le leadership de leur parti… mais, on se demande s’ils en sont capables.

« On parle souvent de monsieur Higgs. Mais où est le Parti conservateur? Ces gens-là ont été élus par le peuple et doivent représenter la version ou l’opinion du peuple. », questionne Robert Lévesque, de la Fédération des conseils d’éducation.

Prochain chapitre : Le 9 février. Blaine Higgs doit s’adresser aux Néobrunswickois. On saura à ce moment s’il posera sa candidature pour les élections de 2024. Les choses pourraient se calmer ou susciter à nouveau la polémique.