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46 ans à protéger leur communauté

Publié le 9 octobre 2020 à 16:24, modifié le 9 octobre 2020 à 16:25

Par: Patrick Giguère

C’est la semaine de la Prévention des incendies qui se déroule jusqu’à demain. Michel Leclerc et Martin Poirier sont deux pompiers qui protègent leur communauté depuis 1974. Même après 46 ans, ils ont toujours le feu sacré.

Michel Leclerc connaît de fond en comble la caserne de Carleton-sur-Mer, depuis qu’il a 12 ans.

« Présentement, on est trois générations de pompiers. Mon père était chef de 1956 à 1975 (…) Quand l’incendie était terminé, il m’apportait à la caserne pour le nettoyage de l’équipement et pour rouler les boyaux » , se souvient Michel Leclerc, l’assistant-directeur du Service d’incendie de Carleton-sur-Mer.

C’est à force de donner un coup de main aux pompiers et ambulanciers de l’époque que Martin Poirier intègre la brigade de Bonaventure où il sera le chef de 1978 à 1987.

« J’ai tout le temps adoré les feux et les camions de pompier. J’adore encore ça. On sauve leur immeuble, on va sauver leur auto. Peu importe ce que l’on a sauvé, ils viennent te remercier et moi je trouve que c’est valorisant » , explique le sapeur.

Échelles, boyaux et haches. Ce sont les principaux équipements que possédaient les deux guerriers du feu à l’époque.

« Dans ces années là, c’était seulement comme un manteau de pluie avec des bottes qui allaient en haut des cuisses. L’hiver ce n’était pas chaud. Ce n’était pas chaud sur certaines choses » , rigole Michel.

Que ce soit des incendies, accidents de voiture ou sauvetage en mer, les deux pompiers ont répondu à des centaines d’appels au cours des 46 dernières années. Et certaines interventions ont été marquantes plus que d’autres.

« C’est le feu de la polyvalente en 1979 qui a nécessité quatre services d’incendie (…) C’était dans le mois de février dans le gros vent. C’était moi qui étais en charge de l’intervention car le chef pompier était en congé de maladie. Ça été la première expérience en tant qu’officier » , se souvient Michel.

« Il y a eu plusieurs gros feu. Le feu à Bonaventure avec les personnes âgées ça frappé. J’ai trouvé que c’est un coup dur » , souffle Martin Poirier.

Tout feu tout flamme par le métier à 64 ans et 70 ans, les deux hommes n’ont pas l’intention d’accrocher leur casque de sitôt.

« Je vais accrocher mon casque quand je n’aurai plus la capacité et la santé pour poursuivre » , assure monsieur Leclerc.

« Tant et aussi longtemps que le chef va vouloir que je reste puis tant et aussi longtemps que j’aurai la passion (…) C’est comme un mariage, tu ne sais jamais jusqu’à temps que ça va durer » , indique en riant monsieur Poirier.