L’église, qui se situe au cœur du village d’environ 500 habitants, a été construite en 1937.

Depuis sa fondation, elle a été rénovée à deux reprises. Le bâtiment est jugé non sécuritaire depuis plusieurs années en raison de l’affaissement du plancher et de problèmes majeurs à la structure et à la toiture.

Le site est maintenant clôturé.

« On a eu déjà vue lors d’une messe de minuit une rangée de banc s’effondrer et qui a descendue d’environ six pouces. L’église était pleine. C’est à partir de là qu’on avait plus de sécurité à y aller », se souvient Liette Cayouette, la présidente de la fabrique de Saint-Elzéar-de-Bonaventure.

Le manque d’investissements et des ressources financières limitées rattrapent maintenant les paroissiens.

Des fidèles rencontrés dans un local communautaire s’attristent du sort réservé à leur église

Après avoir abordé la situation avec l’évêque de Gaspé, en novembre dernier, la seule solution envisageable à ce stade-ci est se départir du bâtiment. La présidente de la Fabrique est prête à l’offrir pour une somme minime d’environ 2500$.

« Pour cette somme-là, si on a quelqu’un voudrait l’avoir, on est prêt à la vendre. Mais avec la condition que ça ne soit pas industriel ici, mais que ce soit domiciliaire », fait savoir Mme Cayouette.

Autre condition : prendre en charge l’entièreté de la démolition de l’église.

« On gagne une cinquantaine piastres de quête par semaine. À la dernière évaluation, on était à 350 000$ avec l’enfouissement, le transport et la démolition », fait-elle savoir.

Une somme considérable, reconnait Liette Cayouette, qui croit qu’un miracle peut se présenter à elle.

« Parfois, il y a des gens qui ont des appareils eux même et ils n’ont pas besoin d’aller d’engager. »

Si aucun acheteur ne se manifeste, le conseil de fabrique pourrait s’incorporer avec celui de Bonaventure.

Entretemps, une cérémonie pour désacraliser l’église est prévue en juillet prochain.

« Dieu aura son âme et il fera ce qu’il pourra avec, mais nous autres on a vraiment les poings liés. »