Avec 32 des 4359 places annoncées, c’est un coup dur pour la députée de Gaspé qui avait interpelé le premier ministre directement à ce sujet au mois d’août dernier.

« Le Bas-Saint-Laurent, on parle de 226 places, la Côte-Nord, 137. Vraiment la Gaspésie avec 32 places alors qu’on a fait une démonstration que les besoins sont partout dans la région, on passe à côté carrément », dénonce la députée de Gaspé, Méganne Perry-Mélançon.

« Si le ministre avait ajouté un « 1 » en avant du 32 pour faire 132 places ça aurait comblé un pas mal plus grand besoin. On peut faire un petit bout avec 32 places, mais j’aimerais bien que le ministre révise ses chiffres, en fait je demande au ministre qu’il révise ses chiffres », ajoute le maire de Gaspé, Daniel Côté.

Ces places sont attribuées uniquement à la MRC de la Côte de Gaspé où il manque plus de 120 places. Dans la Baie-des-Chaleurs, les acteurs se sentent doublement oubliés alors qu’il manque à ce jour 223 places dans la MRC de Bonaventure. La directrice générale du CPE de la Baie souligne que contrairement aux régions, les grands centres peuvent être dépannés par d’autres services.   « Il y a les garderies éducatives, les preschools, les jardins d’enfants, il y a les haltes-garderies. Ici, on fait vite le tour, l’environnement fait que si on n’a pas de place, on n’a vraiment pas de place. Puis ça vient tout de suite affecter la famille », affirme Julie Dalpé, directrice générale du CPE de la Baie.

Les projets dans la Côté de Gaspé doivent être présentés au ministère de la Famille d’ici le 15 janvier, mais le directeur général du CPE Le voyage de mon enfance croit qu’un modèle de CPE à 32 places est difficilement viable financièrement en 2020. « C’est plus une option d’agrandir une installation déjà existante, la encore c’est de voir les possibilités dans le côté de Gaspé qui aurait de l’intérêt, mais aussi la possibilité », dénote Gilles Chapados, directeur général du CPE Le voyage de mon enfance. Le tout doit être réalisé 24 mois après être approuvé, mais selon le gestionnaire de Gaspé, l’approbation du ministère se fait souvent attendre. « Surtout ce qui est long c’est de savoir qui et quand on va avoir des places, donc imaginons que Gaspé a 32 places d’octroyées, on va avoir la réponse quelque part au mois d’août, donc le temps court pendant ce temps-là », conclut M. Chapados.