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30 mois de pénitencier pour avoir incendié la Société Saint-Vincent-de-Paul

Publié le 21 juin 2018 à 17:11, modifié le 21 juin 2018 à 17:32

Par: CIMTCHAU

L’homme de 55 ans qui a fait brûlé le bâtiment où était logé la Société Saint-Vincent-de-Paul à Rivière-du-Loup a écopé d’une peine d’emprisonnement de 30 mois dans un pénitencier fédéral.

Jocelyn Réal Dubé qui avait plaidé coupable à 4 chefs d’accusation en avril dernier, a obtenu sa sentence cet après-midi. La juge de la Cour du Québec, Andrée St-Pierre, a statué que l’homme passera deux ans et demi derrière les barreaux.

Le 30 août 2017, Jocelyn Réal Dubé, est entré par effraction dans le bâtiment de la Société Saint-Vincent-de-Paul une première fois où il a volé quelques objets qui appartenaient à l’organisme à but non lucratif qui vient en aide aux personnes en difficulté. Quelques heures plus tard, il a trouvé un bidon qu’il croyait rempli d’essence, mais ce n’était que de l’eau. Il a finalement mis le feu à un tas de vêtements pour réduire la bâtisse en cendres vers 5h40 du matin.

Il finira par être arrêté à la succursale de la Banque Nationale du Canada après avoir détruit une distributrice de billets à coups de marteau. En plus du bâtiment évalué à 87 200$ par la Ville lors de l’incendie, les dégâts matériels du guichet automatique s’élèvent à près de 7 500$.

La reconstruction d’un tel bâtiment aujourd’hui, a été estimé à 257 000$ selon le rapport lu par la juge cet après-midi.

Mardi dernier, la procureure de la Couronne, Me Annie Landreville, avait suggéré une peine de 36 mois de détention dans un pénitencier. Son confrère à la défense, Me Félix Pouliot, a proposé une peine dans une prison provinciale  de deux ans moins une journée, soit la limite possible pour ce genre d’établissement.

La juge a finalement coupé entre les deux peines proposées avec une sentence de 30 mois en soustrayant le délai fait par l’accusé avec la prononciation de la sentence. Il lui restera environ la moitié de sa peine à purger avec 15 mois.

Dans sa décision rendue cet après-midi au palais de justice de Rivière-du-Loup, la magistrate a avoué que plusieurs facteurs aggravants faisaient en sorte  qu’il était important de donner une peine pour faciliter la prise de conscience du délinquant.

En plus d’un comportement jugé délinquant, Jocelyn Réal Dubé a été diagnostiqué comme étant une personne au prise avec un problème de santé mentale. Son diagnostique de schizophrénie paranoïde a pesé dans la balance. La juge a mentionné qu’il était important que l’homme reçoive un encadrement serré pour faciliter une future réinsertion en société.

 

La procureure de la Couronne s’est dite satisfaite du message envoyé par la juge d’office.

« Nous avons suggéré 36 mois de pénitencier. La juge a imposé 30 mois. Ça reste quand même une peine de détention importante. Une peine de détention dans un pénitencier fédéral, alors je pense que la juge a retenu le principe qu’il faut dénoncer et dissuader les gens de commettre un incendie criminel. C’est ça qui est important », a-t-elle avouée.

Son homologue, Me Félix Pouliot, s’est dit compréhensif du fait que la juge ait tranché entre les deux suggestions avec une peine de deux ans et demi.