30% moins d’orignaux en 3 ans à Forillon
Publié le 11 septembre 2020 à 16:35, modifié le 11 septembre 2020 à 16:35
Par: CIMTCHAU
La population d’orignaux a diminué drastiquement depuis trois ans dans le parc national de Forillon. Alors que de 2009 à 2017, le nombre de ce cheptel avait presque doublé, cette nouvelle baisse n’inquiète pas Parcs Canada et est même vu d’un bon œil.
Il y a 30% moins d’orignaux sur le territoire du parc Forillon qu’en 2017. C’est ce que conclut le dernier recensement effectué l’hiver dernier. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette diminution alors que la chasse n’est pas permise dans le Parc.
« Il peut y avoir des causes liées à la longueur de l’hiver, il peut y avoir des causes liées à la quantité de nourriture disponible dans l’habitat récemment on a l’arrivée de la tique d’hiver qui vient dans nos régions » expose le coordonnateur de projet de recherche au parc Forillon, Pierre Etcheverry.
Avec 540 bêtes présentes sur le territoire du parc Forillon, cette baisse de population est vue d’un bon œil. « Comme l’orignal est susceptible de transformer les milieux en particulier d’ouvrir des forêts on considère que de trop grandes abondances d’orignaux constituent une menace pour l’intégrité écologique de la forêt », souligne M. Etcheverry.
Car ce gros herbivore peut manger jusqu’à 30 kg de végétation par jour. « Le fait qu’elle soit passée de 35 orignaux par 10 km carrés à 22 orignaux par 10 km carrés nous permet d’estimer que cette population se rapproche de ce que la forêt est capable de soutenir à long terme », ajoute-t-il.
Et pour bien évaluer les impacts de la présence de l’orignal, Parcs Canada a installé il y a 6 ans, 8 exclos de 400 mètres carrés afin de protéger certaines zones. « Ça nous permet de faire des suivis de végétation en absence de broutement par l’orignal », assure le coordonnateur de projet de recherche.
En plus de faire le recensement de ces cervidés, Parcs Canada est en mesure d’en apprendre davantage sur l’animal à l’aide de colliers émetteurs « On cherche à bien comprendre également les déplacements des orignaux on cherche à bien comprendre quel genre de milieu ils occupent et pendant combien de temps et en même temps on cherche à comprendre les causes de mortalité », mentionne M. Etcheverry.
29 colliers ont été apposés sur des animaux et d’autres le seront au courant de l’hiver 2021-2022 dans le but de produire des données pour le plan de gestion du parc Forillon.