22e bilan de la DPJ: moins de signalement en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Publié le 23 juin 2025 à 17:04, modifié le 23 juin 2025 à 17:04
Par: Cloe De Gagne
Alors que le nombre de signalements de la DPJ au niveau provincial a augmenté en 2024, ils ont diminué en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. C’est ce qu’indique le plus récent bilan de la Direction de la protection de la jeunesse.
Le 22e bilan annuel fait se centre autour d’un sujet : la protection des enfants un défi de communauté.
« Cette année on a quand même, comparativement à l’an dernier, on a eu une diminution de 11 % de signalements. Donc près de 200 signalements qu’on a eus de moins que l’année passée. » affirme Michelle Frenette, directrice de la protection de la jeunesse pour la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
De façon globale, la tendance sur les dernières 10 ans, quant à elle, est plutôt à la hausse.
« C’est sûr que ça peut être attribuable à plusieurs choses, la hausse de signalements. C’est sûr qu’au courant de l’année, on a intégré de nouveaux alinéas à la … sur la protection de la jeunesse. C’est à dire de nouvelles problématiques auxquelles les gens peuvent appeler le DPJ pour signaler un enfant. » ajoute la directrice.
La violence conjugale et la non-scolarisation des enfants sont désormais des motifs acceptés par la DPJ pour signaler une situation de négligence. Le taux de rétention des cas se tient, quant à lui, autour des 30% pour le Québec et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine aussi.
« Maintenant, est ce que ça veut dire que 70% des enfants ne reçoivent pas de services, non. Ça veut dire que la loi sur la protection de la jeunesse est une loi d’exception, c’est le dernier recours pour un enfant et sa famille. » affirme t-elle.
Depuis près de deux ans, la DPJ a mis en place le Programme de vérification terrain, qui permet aux intervenants d’intervenir en amont, dès le moment du signalement, dans une optique de prévention. Ce programme a entraîné une baisse significative de 25 % du nombre d’évaluations, soit un peu plus d’une centaine de cas de moins dans la région par rapport aux années précédentes.
« Vous savez, comme DPJ on ne peut pas protéger les enfants seuls, ça prend vraiment un engagement de tous. Que ça soit un voisin, une grand-mère, une école… »
La rétention d’un cas repose sur plusieurs facteurs, notamment la gravité et la récurrence de la situation vécue par l’enfant. On tient également compte de sa vulnérabilité, par exemple s’il est en bas âge ou s’il présente des difficultés physiques. La motivation des parents à trouver des solutions et à améliorer la situation est aussi un élément important, tout comme le soutien dont la famille bénéficie.
Pour la DPJ, suivre les critères évite d’intervenir auprès de familles qui pourraient avoir une autre avenue qu’une intervention légale.