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Nouvelles

20 mois de prison pour Nakoa Larocque

Publié le 19 octobre 2018 à 16:58, modifié le 19 octobre 2018 à 17:24

Par: CIMTCHAU

La sentence a été prononcée et Nakoa Larocque passera les 20 prochains mois de sa vie derrière les barreaux. Accusé d’avoir accédé et d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile, l’homme de 35 ans avait plaidé coupable à ces accusations. Celles en lien avec la possession de cannabis ont été retirées.

Les parties se sont présentées devant la juge Poirier en fin d’avant-midi vendredi et ont fait valoir leurs arguments afin de justifier la suggestion commune d’une peine de 20 mois d’emprisonnement. Ce fut une journée qui a été marquée par plusieurs reports, car avocats et procureurs ont passé beaucoup de temps à négocier afin de trouver un terrain d’entente.

« Son risque de récidive est faible, et on tient compte également – même si ça a été considéré comme tardif – monsieur a tout de même plaidé coupable aux faits qui lui sont reprochés. C’est un individu qui a exprimé des regrets et des remords. (…) C’est un individu également qui n’a pas d’antécédents en de semblables matières, et qui avait même peu d’antécédents, » nous explique Me Vargas, qui défendait M. Larocque.

De son côté, si la Couronne était en accord avec une peine de 20 mois de prison, Me Frappier-Routhier a tout de même rappelé l’importance d’obtenir une peine exemplaire. En consommant ce type de pornographie, M. Larocque devient de facto partie intégrante du marché et de l’économie illégale de la pornographie juvénile. Comme la magistrate l’a expliqué durant la lecture de son jugement, même si l’accusé n’a pas de contact direct avec les victimes, son comportement encourage et permet l’existence des ces réseaux.

« Les principaux facteurs ici, en fait le principal, c’est la dénonciation et l’exemplarité. C’est à dire qu’on est en face d’un crime qui a des conséquences… je vous dirais, planétaire», nous explique Me Frappier-Routhier, procureure de la Couronne.

La cour a aussi pris en considération les origines autochtones de Nakoa Larocque. Victime lui-même de violences et d’abus, il e n’a pu retenir quelques larmes lorsque la juge Poirier a évoqué son enfance difficile.

« Ça fait plusieurs années que la Cour Suprême du Canada martèle qu’il faut prendre en compte les facteurs historiques et systémiques qui sont en liens avec les communautés autochtones, du fait qu’ils sont surreprésentés dans la population carcérale,» nous explique la procureure de la Couronne.

Nakoa Larocque qui était en liberté jusqu’à aujourd’hui a pris directement le chemin de la prison les menottes aux poignets. Notons aussi qu’il sera dorénavant inscrit au registre national des délinquants sexuels.