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Première convention collective de la GRC: les municipalités du N.-B. s’attendent à faire les frais des hausses salariales

Publié le 18 août 2021 à 16:22, modifié le 18 août 2021 à 17:17

Par: CIMTCHAU

La GRC a récemment entériné une première convention collective avec ses 19 000 policiers au pays. Les municipalités du Nouveau-Brunswick craignent que les hausses salariales prévues de 24 % sur six ans ne se traduisent par une augmentation des frais de service sur leur territoire.

Les municipalités desservies par la GRC s’attendent à ce que les augmentations salariales leur soient refilées dans les coûts annuels de service.

«Une augmentation, on ne prend jamais cela à la légère; toutes les municipalités, que tu sois grosse ou petite, ce sont des cents de taxe qui vont monter à quelque part», a dit le maire de la Communauté rurale de Saint-André, Marcel Levesque.

Dans la Communauté rurale de Saint-André, les frais de service de la GRC sont passés de 190 000 $ en 2013 et 440 000 $ en 2021, une hausse de plus de 200 %.

«J’enlève rien à personne, tout le monde a la droit à une hausse de salaire; je sais ça fait longtemps les membres de la GRC se battent pour cela; un moment donné, c’est nous qui payent et on aurait peut-être dû être mis au courant», a ajouté le maire Levesque.

Dans le Village de Lac-Baker, la facture annuelle des services de la GRC est de 148 000 $, soit 18 % du budget municipal.

«Ça représente pour nous presque 6000 $ d’augmentation en 2022 pour les prochains six ans. C’est quand même une augmentation forte», a souligné la mairesse Roseline Pelletier.

Elle croit que la hausse anticipée ne fera pas trop mal au budget municipal.

«Disons que s’il y avait que cela d’augmentation en 2022, oui je pense qu’on pourrait l’absorber avec l’augmentation naturelle de l’assiette fiscale», a ajouté la mairesse Pelletier.

La petite municipalité du Haut-Madawaska se dit satisfaite de la qualité des services de la GRC, quoiqu’elle souhaiterait une présence policière accrue.

«C’est toujours là où on doit négocier parce que dans le haut du comté, il n’y a que deux agents qui sont affectés au service. Autrement, c’est quand même assez calme, on est chanceux de ce côté-là», a-t-elle poursuivi.

La Communauté rurale de Saint-André tente de se départir des services de la GRC au profit de ceux de la Force policière de Grand-Sault, ce qui se traduirait par des économies d’environ 120 000 $ par année. Elle attend l’approbation du gouvernement du Nouveau-Brunswick à sa demande depuis quatre ans.

«J’espère qu’on aboutisse bien vite car je commence à être tanné; j’espère qu’en janvier, ça va être fait», a souhaité le maire Levesque.

La GRC a obtenu la permission de former son propre syndicat en 2015.