Le plan d’action, qui comprend trois axes principaux, vise à favoriser la viabilité du secteur agricole, valoriser le secteur agroalimentaire et soutenir les entreprises locales.

Dans sa mise en œuvre, la MRC Avignon a voulu être méticuleuse pour identifier les besoins de son territoire. Le nouveau plan de développement de la Zone agricole veut pallier les initiatives de l’union des producteurs agricoles et mettre sur pied des mesures adaptés aux enjeux des agriculteurs dans la MRC.

« Il y a le MAPAQ, l’UPA. On veut jouer un rôle complémentaire et voir comment la MRC peut aider sans refaire ce que les autres font, comment être complémentaire avec tout ça. C’est dans cette optique de travail qu’on était arrivé avec un plan qu’on a déposé tout récemment », explique le préfet de la MRC Avignon, Mathieu Lapointe,

La MRC estime que l’achat local et la vente de proximité doivent être prioritaires. Une campagne promotionnelle, l’adoption de politique municipales ainsi qu’un marché public mobile seront déployés dès 2025.

« Pour répondre à cette préoccupation, on a mis en place un micromarché ambulant qui se déplacerait sur le territoire. On a acheté un véhicule, une remorque, on va aussi aller dans l’ensemble des municipalités pour offrir ce marché public et là on veut l’offrir à tout le monde sur le territoire de la MRC Avignon », précise le préfet.

Avoir de la relève agricole est un défi partout au Québec, Avignon croit que le prix et la disponibilité des terres peuvent être motivants. Pour encourager la relève, la MRC leur permettra de développer des projets et de faire l’essai de certaines techniques dans un incubateur de projet.

« Offrir une terre, un espace où les jeunes qui veulent démarrer une entreprise agricole peuvent faire des tests. Ils pourront explorer et se faire accompagner par des professionnels pour voir avant de se lancer dans la production, on n’est là en première étape pour les accompagner dans tout ça avec un système de mentorat » , ajoute M. Lapointe

La MRC constate aussi que la réglementation peut être contraignante et que plusieurs terres zonées agricoles ne sont pas ou peu exploités. Elle désire corriger le tir d’ici 2028.

« C’est certain que les terres non exploitées ne sont pas nécessairement à vendre et pour les faire exploiter c’est possible, pas partout, mais il y a des possibilités. Il y a déjà eu des programmes. Moi je pense que c’est important, la terre non exploitée représente le paysage de la Gaspésie donc si on fait de l’agriculture ça vaut la peine et ça embellit le paysage », mentionne le président secteur Avignon de l’Union des producteurs agricoles, Denis Richard.

Même si le plan d’action vise à aider les entreprises agricoles, il reste plusieurs obstacles en vue, comme la géographie : impossible de contourner la distance avec les marchés économiques importants.