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1,25 million de dollars pour préserver et promouvoir la langue et la culture mi’gmaq

Publié le 2 avril 2024 à 16:24, modifié le 2 avril 2024 à 16:24

Par: Louis-Philippe Morin

Gesgapegiag reçoit 1,25 millions de dollars de Patrimoine Canada pour multiplier les efforts de conservation de la langue et de la culture mi’gmaq jusqu’en 2028. La transmission du savoir se fera par le biais d’activités traditionnelles.

Ottawa avait mandaté la ministre régionale, Diane Lebouthillier, pour annoncer 1,25 million de dollars afin de soutenir les efforts des peuples autochtones pour se réapproprier, maintenir et renforcer la langue et la culture spécifiques aux Premières Nations de la région.

« T’es un Québécois? Tu comprends le message. La langue, c’est tout. C’est notre histoire, c’est notre culture, c’est notre vécu. », lance John Martin, conseiller dans la communauté de Gesgapegiag.

« … au niveau de la langue mi’gmaq, l’héritage, la culture. Il faut vraiment que ça serve au niveau de la communauté et au niveau de l’identité aussi. », ajoute Diane Lebouthillier, députée de Gaspésie-les-Îles.

Dans la région, à Gesgapegiag, le programme s’étalera de 2024 à 2028… Avec l’objectif d’offrir des cours de langue à travers des activités immersives allant de la raquette à la cueillette de plantes médicinales, en passant par la chasse ou la pêche.

« Sur le terrain, c’est qu’on va sortir les jeunes avec des aînés, avec des membres de la communauté qui parlent la langue. », explique Jeannette Martin, directrice aux communications à Gesgapegiag.

En détail, 250 mille dollars par année, pendant 5 ans, seront injectés à Gesgapegiag pour inverser la tendance qui s’est développée au cours des dernières années… où, selon les estimations, moins de 20% des citoyens de la communauté parlent le dialecte mi’gmaq.

« Le déplacement de la langue, ça a commencé avec l’introduction de la technologie. On a amené la télévision dans le salon… On a déplacé le temps qu’on parlait et on échangeait entre nous pour écouter, soit… mais surtout l’anglais. », propose John Martin.

L’investissement vise d’abord et avant tout les citoyens des Premières Nations de la région, mais pourra s’étendre à tous ceux intéressés à en connaitre davantage sur la culture et la langue qui caractérisent les Mi’gmaq de la région.

« On va quand même réserver de la place pour ces gens aussi. Je pense que, par-là, c’est comme ça qu’on va commencer la réconciliation. De vraiment être inclusif… avec la culture. Veut veut pas, on se côtoie tous les jours. », sourit la directrice aux communications.

Depuis 2022, les Nations Unies ont déclaré une Décennie internationale des langues autochtones. L’ONU veut attirer l’attention sur la perte critique de ces langues et le besoin urgent de les préserver, les revitaliser et les promouvoir… le message a été entendu dans la région.