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100 millions de dollars en santé mentale: réactions mitigées en Gaspésie

Publié le 4 novembre 2020 à 17:08, modifié le 4 novembre 2020 à 17:12

Par: Louis-Philippe Morin

Les 100 millions de dollars dédiés à la santé mentale, annoncés par Québec en début de semaine ne font pas l’affaire de tous. En Gaspésie, des intervenants du milieu auraient préféré de l’aide qui aurait été récurrente.

Après la tuerie de Québec, le gouvernement devançait l’annonce de 100 millions de dollars pour la santé mentale. Le directeur du programme santé mentale au CISSS de la Gaspésie se réjouit de cette somme.

«On avait eu du financement dès la première vague et là, maintenant la deuxième vague on nous parle encore de financement. Donc, on est heureux du ministre Carmant, qu’il a encore des sous pour la santé mentale » , explique Sylvain Nadeau.

Pour les intervenants, comme Dominique Bouchard du centre Accalmie, il est dommage que des événements tragiques fassent réagir les décideurs.

« On dirait que le gouvernement attend un drame pour dire Oh Mon dieu, faut faire quelque chose. On s’entend pour dire que c’est le Conseil du Trésor qui décide en ce moment. Donc ils font des choses pour des économistes qui s’appliquent peut-être dans les grandes villes, mais pas dans les régions.»

Pour plusieurs, la santé mentale est un enjeu majeur et les investissements doivent perdurer.

« C’est suffisant pour faire un bon départ, mais va falloir que ce soit pérenne, va falloir que ça dure dans le temps, que l’année prochaine il y en ait un autre 100 millions, peut-être le double… parce que ça fait trop longtemps que la santé mentale est le parent pauvre du système de la santé », comme le dit Karine Boudreau, coordonnatrice par intérim de Droits et Recours santé mentale Gaspésie -Les-Îles.

Karyne Boudreau est à même de constater que les choses doivent changer rapidement pour aider la détresse de plusieurs.

«Ça fait trop longtemps qu’on laisse les gens en détresse, sans ressources. Ça prend trop de temps pour avoir un rendez-vous avec un psychologue… pis c’est ça qui faut qui change… et ça va prendre plus que 100 millions pour que ça change.»

Sylvain Nadeau nous explique que, pour le moment, on ne sait pas comment sera répartie la somme de 100 millions.

« On va avoir plus de précisions d’ici environ deux semaines avec le ministre Carmant pour mieux définir les sommes d’argent. »

La COVID-19 et le confinement ne font qu’augmenter l’anxiété et la résurgence de maladies mentales. Les demandes d’aide ne sont donc pas prêtes de diminuer.