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10 ans de la tragédie de Lac-Mégantic: La sécurité ferroviaire s’est elle améliorée?

Publié le 6 juillet 2023 à 17:29, modifié le 7 juillet 2023 à 11:54

Par: CIMTCHAU

Ce qui retient évidemment l’attention aujourd’hui, partout au Québec, c’est le triste 10e anniversaire de la tragédie de Lac-Mégantic. Certaines craintes subsistent, également dans nos régions, concernant la sécurité ferroviaire.

Depuis ce drame sans précédent, il y a eu certaines améliorations. Cette journée de commémoration vise bien sûr à rendre hommage aux 47 victimes, mais aussi, à se questionner sur ce qui a changé. On constate notamment que les pompiers sont maintenant mieux outillés pour faire face à un tel drame.

Le Canadien National explique avoir mis en place diverses améliorations et réfections pour maximiser la sécurité de tous, selon Mathieu Gaudreault, relationniste du CN.
Les voies ferrées semblent en meilleur état, à bien des endroits.
la compagnie a également donné l’accès à des outils pour les services de sécurité incendie.

 

Les services incendies mieux outillés

« Suite aux événements, la population était inquiète, nous aussi, mais avec un pas de recul, on voit que le CN c’est une compagnie sérieuse », a commenté Dean Thériault, directeur du Service de sécurité incendie de Pohénégamook.

Il estime que le CN collabore bien depuis les événements tragiques de 2013.

«Aux 3 mois on a une synthèse de ce qui s’est passé sur nos rails de la région. On est capable d’établir des plans de match sur ce qui passe, savoir où sont les points chauds, comment on pourrait intervenir, par quels chemins principaux pour donner accès aux rails », a t’il dit.

Une application mobile, AskRail, est également à la disposition des pompiers.

« C’est capable de nous dire aussi le contenu d’un wagon, s’il est vide ou à moitié plein. Avec ça on est capable d’avoir plus l’heure juste sur ce qui se passe sur l’accident ou le déversement », explique le directeur du service de sécurité incendie de Pohénégamook.

Par ailleurs, de plus en plus de brigades incendie vont chercher leurs spécialisations en matières dangereuses pour être en mesure de mieux intervenir lors d’accidents.

Au KRTB, plusieurs citoyens résident en bordure d’un chemin de fer. Certains sont encore craintifs.
« Les trains de matière dangereuse, c’est ça qui est inquiétant. Ça ne devrait pas passer dans le centre-ville », racontait une citoyenne de Trois-Pistoles.

D’autres ne s’en font plus.

Tous sont toutefois d’accord pour dire que les trains de marchandises roulent beaucoup moins vite à l’approche de villes et villages et passent moins fréquemment la nuit.