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1 jeune Bas-Laurentien sur 3 utilise des sextos

Publié le 25 avril 2019 à 12:01, modifié le 26 avril 2019 à 14:23

Par: CIMTCHAU

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent lance le quatrième volet de sa campagne « C’tu ça de l’abus ? ». Elle permet de sensibiliser les jeunes aux conséquences des sextos et de la distribution de photos et de vidéos à caractère sexuel.

Selon une étude réalisée l’automne dernier dans les écoles secondaires du Bas-Saint-Laurent, 1 jeune sur 3 a déjà fait, envoyé ou partagé une photo ou un film nu ou semi-nu sexuellement explicite. Le geste peut toutefois être lourd de conséquences.

Au départ, cela peut commencer comme un jeu, une version moderne de la lettre d’amour, mais au moment d’une rupture l’histoire peut virer au drame. «Cet amoureux là quand ça se termine, il peut envoyer cette photo à n’importe qui. Il la faire suivre peut l’envoyer sur un site si il veut se venger, on appelle ça la « revenge porn ». Il peut dire je vais l’envoyer dans un site si tu ne m’en envoies pas d’autres, donc ça c’est du chantage, c’est de la sextorsion. » Explique Dominique Bourassa, médecin-conseil en violence et agression sexuelle au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Recevoir ce genre d’images ou de messages peut être choquant pour les jeunes. Et ce sont surtout les filles qui en reçoivent. À partir de 12 ans, si un adolescent détient un sexto d’une autre personne mineure, il risque gros confirme Annie Landreville, Procureure de la Couronne à Rivière-du-Loup : «Quand un jeune est traduit en justice pour du sexting, il y a automatiquement confiscation des matériels électroniques. C’est très difficile de donner quelle sera la conséquence mais ça peut être très variable : des amendes,  du travail communautaire, une probation, du suivi, ça peut être un large spectre. »

La meilleure chose à faire avant d’en arriver là c’est que, parents et adolescents, abordent ensemble les dangers des sextos ajoute Dominique Bourassa « Les parents arrivent souvent en premier. Faut pas dire « oh non moi je suis out et je ne peux pas parler de ça ». Allez voir le site, lisez là-dessus, puis asseyez-vous avec votre jeune. C’est accessible ce sont des informations accessibles. »

La campagne d’information invite tous les jeunes à réfléchir à 2 fois avant d’appuyer sur la touche envoi de son téléphone.