Le lait a connu une hausse de 8,4 %. Cette décision a été prise par la Commission canadienne du lait alors qu’elle est entrée en vigueur le 1^er février.

« C’est sûr que c’est une belle hausse. On est content que la Commission canadienne ait rattrapé la différence entre le coût de production et le montant qu’on reçoit. Pour le producteur, l’augmentation était plus qu’importante, c’était nécessaire et très justifié  », affirme d’emblée le président du Syndicat des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent. Gabriel Belzile.

Il n’en demeure pas moins que les producteurs laitiers demeurent perplexes alors que leurs coûts de production continuent d’augmenter également. Ça concerne notamment les aliments pour les animaux, l’essence et l’entretien de la machinerie, ce qui correspond à une hausse de 13 %. Le coût pour la main-d’œuvre en est également pour quelque chose. Par ailleurs, les distributeurs ont profité eux aussi de cette hausse pour faire grimper les prix de leurs produits.

« Les producteurs n’ont reçu que de petites augmentations depuis les cinq dernières années. Il y avait un gros rattrapage à faire. C’est pour ça que cette année ça parait énorme, mais ce n’est que du rattrapage en grande partie », ajoute le représentant syndical.

Une épicerie plus dispendieuse

L’augmentation du prix du lait a des impacts directs sur le panier des consommateurs qui doivent maintenant débourser jusqu’à 0,06$ de plus du litre de lait, soit une augmentation entre 4 et 6 %.

« Avant ça avec 100 $ on allait, loin, mais là aujourd’hui avec 100 $ tu n’as plus rien », affirme une première citoyenne.

« On n’a pas le choix, il faut bien manger. On fait attention et on fait la cuisine plus souvent », explique un autre citoyen.

« On serait bien content si tous les prix descendaient, mais je ne pense pas que c’est ça qui va arriver. On ne sait plus comment on va arriver à l’autre bout », termine une résidente de Rivière-du-Loup.

Toutefois, cette hausse varie selon le taux de matières grasses. Selon Gabriel Belzile, le lait 2 %, par exemple, peut coûter 0,03 à 0,04 $ plus cher.

« Il faut comprendre que les produits qui contiennent plus de gras […] alors l’augmentation sera plus forte sur la tablette, du moins pour le transformateur. Donc, le lait liquide va moins augmenter que le fromage ou le beurre, par exemple », termine-t-il.

Le représentant syndical prévoit une autre augmentation l’année prochaine, mais moins importante que celle de 2022.