Les ambulanciers demandent, entre autres, que leur salaire soit augmenté afin de refléter davantage la réalité du marché de l’emploi. Ils en ont aussi contre les horaires de faction qui impliquent que les ambulanciers doivent être disponibles jour et nuit, à leur domicile, en attendant les appels, durant une période précise. Des négociations ont lieu ces jours-ci, mais l’impasse semble difficile à résoudre. Ils souhaitent également aller de l’avant avec le projet-pilote de para médecine communautaire proposée par le CISSS de la Gaspésie.

« Ils nous ont présenté ce beau projet-là, un projet de paramédics communautaire, il nous a été présenté au mois de septembre et après a été soumis au ministère de la Santé. À la suite à ce dépôt-là au ministère de la Santé, les paramédics, nous les syndicats, on a eu aucun retour par rapport à ce projet pilote là, le ministère ne donne pas signe de vie, c’est un projet pilote qui est important pour la population puis les paramédics de la Gaspésie et des îles de la madeleine, c’est un projet pilote qui va faire en sorte d’abolir l’horaire de faction qu’on connait, un horaire qui est déficient selon nous » , débute Jérémie Landry, vice-président aux relations de travail à la  Fédération des employés du préhospitalier du Québec.

La situation des techniciens ambulancier n’aide pas au recrutement de personnel, mettre fin aux horaires de faction permettrait de faire respirer davantage les ambulanciers sur le terrain, et encouragerait, par le fait même, le recrutement de main-d’œuvre, donc l’ajout de nouveaux techniciens ambulanciers qui pourraient venir s’établir sur le territoire de la Gaspésie et des Îles. De plus de meilleures conditions contribueraient à la valorisation de la profession.

« Le problème c’est l’horaire de faction. Les jeunes qui sortent de l’école ne sont pas intéressés à vernir travailler sur un horaire de faction 24h00 sur 24h00 pendant 7 jours et ça  n’aide pas les employeurs à aller faire du recrutement si le projet pilote était mis en place de la paramédecine communautaire , l’abolition des horaires de faction,  les jeunes sortiraient de l’école il serait valorisé à travailler en Gaspésie puis aux îles de la madeleine , c’est ça l’affaire aujourd’hui , il faut comprendre que les paramédics  veulent avoir de l’avancement  » , ajoute Jérémie Landry.

Le syndicat, FPHQ représente le personnel du secteur préhospitalier, dont deux mille ambulanciers et dénonce l’inaction du ministère de la Santé vis-à-vis la requête déposée par le CISSS de la Gaspésie et des îles.

« Nous on ne sait pas, on est sans nouvelles du projet depuis septembre 2021, il y a quelque chose qui bloque à quelques parts, le ministère ne donne pas signe de vie, puis on ne sait pas ce qui se passe aujourd’hui, on est toujours en attente de réponses, c’était supposé être concrétisé au printemps 2022 », termine Jérémie Landry.

Finalement, les ambulanciers continuent d’assurer les services essentiels et tous les horaires sont respectés. Les moyens de pression ne touchent, en aucun cas, les situations qui demandent un service d’urgence.