Le transport par autocar nolisé reprend graduellement
Publié le 10 février 2022 à 17:12, modifié le 10 février 2022 à 17:12
Le secteur du transport nolisé par autocar reprend tranquillement vie. Cette industrie qui a enregistré de lourdes pertes financières, espère que les prochains mois seront plus lucratifs.
Alors que les pertes financières ont été énormes depuis les deux dernières années, les équipes sportives peuvent recommencer à jouer des parties à l’extérieure et à prendre part à des compétitions, ce qui fait augmenter les réservations d’autobus chez Autocar Bas-Saint-Laurent.
« On est bien content parce que nos clients commencent à nous rappeler et je pense que c’était des bonnes nouvelles pour eux autres aussi », exprime Frédérique Guignard, directrice de l’entreprise.
Cette reprise arrive à point alors que les revenus n’ont pas été au rendez-vous depuis près de deux ans.
« Dans notre période hivernale, c’est notre basse saison. C’est plus les clubs sportifs qui vont sortir les fins de semaines, alors que pendant la haute saison, c’est du mois de mai au mois d’octobre, c’est toutes les voyages étudiants qu’on a pas eu depuis déjà deux ans et toutes le tourisme international et européen qui vient voir le Canada », ajoute Frédérique Guignard.
L’entreprise peut s’estimer chanceuse d’avoir fait rouler plusieurs de ses véhicules dans les derniers mois grâce au transport d’employés d’entreprises, mais certains devaient rester stationnés. Remettre des véhicules sur la route représente des sommes astronomiques
« De remettre un véhicule sur le marché qui a été arrêté plus d’un an, c’est entre 20 et jusqu’à 30 mille dollars dépendamment de l’âge du véhicule. Il y avait les radiateurs, la corrosion, les freins et les pneus. C’est sûr que les pneus ne se sont pas usés, mais quand même, il y a une pénurie de pneus et on a aussi une pénurie de pièces donc ça fait en sorte que ça coûte plus cher qu’avant », constate madame Guignard.
En attendant le retour des touristes internationaux, Autocar Bas-Saint-Laurent espère obtenir de l’aide financière disponible pour l’industrie touristique. En ce moment, ses activités ne répondent pas aux critères. Le dossier a été porté à l’attention du député fédéral Bernard Généreux.
De son côté, la Fédération des transporteurs par autobus demande aussi un coup de pouce du gouvernement.
« Ce que ça prendrait, c’est une aide ponctuelle pour venir en aide à ces transporteurs-là pour leur permettre de remettre à niveaux leurs véhicules », croit Martin Bureau, directeur adjoint de la fédération. Il explique que plusieurs de ses membres comptent mettre moins de véhicules sur la route dans les prochaines années, faute de revenus suffisants.
L’industrie s’attend à un retour à la normale des opérations d’avant la pandémie d’ici 2024-2025.