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Projet de loi 11 : Un fossé se creuse pour les médecins en première ligne ?

Publié le 8 février 2022 à 17:55, modifié le 8 février 2022 à 17:56

Par: CIMTCHAU

Christian Dubé a déposé le projet de Loi 11 visant à augmenter l’offre de services de première ligne par les médecins omnipraticiens. Ce projet suscite de vives réactions auprès des médecins de famille?

Le projet de loi fait réagir autant la population que les professionnels de la santé. Celui-ci provoque de l’insatisfaction et de la confusion. La loi visait, initialement, à désengorger le système de santé de première ligne.

 

 

 

« On n’est pas la cause, de ces huit cent mille patients-là, on n’est pas l’unique solution, on fait partie de la solution », débute Marc-André Amyot, Président de la Fédération des médecins Omnipraticien du Québec.

La Gaspésie se positionne bien avec 92 % de la population qui bénéficie d’un médecin de famille. Sur la population entière, trois mille neuf cents sont toujours en attente. Les médecins sont tenus de n’ajouter à leur clientèle que des personnes inscrites au Guichet d’accès à un médecin de famille.

« On parle de données nominatives et les médecins ils font le lien entre ce discours gouvernemental là, ce projet de loi là qui en est n’améliore aucunement l’accessibilité », souligne Marc-André Amyot.

 

 

Au niveau provincial, c’est plus d’un million de personnes qui attendent sur cette liste. Et on doit être patient : il faut en moyenne cinq cent quatre-vingt-dix-neuf jours pour trouver son médecin.

« On les comprend ces patients-là d’être tanné, insatisfait, de souhaiter obtenir davantage de service puis d’avoir accès à un médecin de famille », ajoute Marc-André Amyot.

Il manque au moins mille médecins de famille au Québec. Ceux-ci doivent assumer plusieurs fonctions… et, avec les nombreux délestages des spécialistes dans le système de la santé, les médecins ont peine à répondre à la demande.

« Tout le climat actuel n’incite pas les étudiants en médecine à choisir la médecine familiale et ça je vous emmène des chiffres depuis 2013 c’est quatre cents postes de résidences en médecine familiale qui n’ont pas été comblés », explique Marc-André Amyot.

Nous avons recueilli plusieurs témoignages sur notre page Facebook.

« Depuis plus d’un an je suis sur la liste d’attente, moi c’est sûr que ça m’occasionne beaucoup de problèmes parce que je prends beaucoup de médicaments et j’ai mes enfants qui sont malades, que ça occasionne des voyages aller-retour à Québec », confie Nicolas Vallée un patient en attente d’un médecin de famille.

La FMOQ comprend la détresse que vivent les patients qui se retrouvent sans médecins de famille.

« Vous savez, quand vous avez un cancer et vous êtes sur une liste d’attente, il se développe un peu d’anxiété, je les comprends », termine Marc-André Amyot.

La Fédération des médecins Omnipraticien du Québec soutient qu’ils sont en mode collaboration avec les instances gouvernementales et souhaite trouver des solutions durables afin d’offrir des soins de santé à la population.