Logements abordables : Les citoyens payent davantage, tandis que Québec a un plan
Publié le 3 février 2022 à 17:15, modifié le 3 février 2022 à 17:29
Par: CIMTCHAU
La pénurie de logements continue de frapper notre région. Avec la hausse du prix des loyers qui n’aide en rien les locateurs qui doivent débourser davantage, il s’agit d’une situation qui peut être difficile pour certains.
L’essence, l’épicerie et les logements n’y font pas exception. Les frais pour le chauffage et l’électricité fournis par Hydro-Québec augmentent également. Par conséquent, des gestionnaires n’ont d’autres choix que de hausser le prix de leurs logements.
« Ce n’est pas une augmentation de 200$, mais il y a des augmentations de rafraîchissement aussi comme on peut dire. Avec 15 ans de même plancher, de même peinture, on a décidé de moderniser », affirme d’emblée le gestionnaire des Immeubles JFA, Alain Martella.
Il y a également un autre problème, celui de la pénurie de logements qui sévit toujours. Chez les Immeubles JFA, 14 appartements sur 86 sont disponibles.
« Il y a une pénurie de logements, surtout avec la pandémie et des nombreuses séparations. J’ai eu beaucoup de demandes cette année pour ça », ajoute le gestionnaire.
« Le besoin est criant parce que le taux d’inoccupation est peu près à 0 % dans tout l’Est-du-Québec », explique pour sa part le coordonnateur pour le Comité logement du Bas-Saint-Laurent, Guy Labonté.
Dans la population, c’est une situation qui est décriée par plusieurs citoyens.
« Il n’y en a pas beaucoup de disponible. Dans mon bloc où je vis, il y a plusieurs personnes qui viennent visiter, mais ils repartent les mains vides. S’il y a des logements, ils sont plus chers qu’à l’habitude et ils sont incapables de payer », mentionne un homme.
« Les prix montent de partout, ça n’arrête pas de grimper. J’en ai marre de payer », ajoute une dame.
De l’appui de Québec
Le gouvernement est conscient des besoins. Québec a annoncé aujourd’hui la mise en place d’un nouveau programme de logements abordables à travers la province. Un total de 200 millions de dollars seront investis pour aider à débuter les premières constructions dès l’été 2022. Toutefois, cette annonce est vivement critiquée.
« Quand ils ont fait le mini budget en novembre, il y avait 123 millions qui allaient dans le logement, mais Accès-Logis manquait de fond, alors pourquoi ils n’ont pas mis ces 123 millions-là directement dans Accès Logis. Au final, est-ce que ce sont eux qui vont avoir l’argent, mais quant est-il d’Accès Logis et le logement social, ils vont recevoir quoi eux ? Pour nous, un plan d’action qui n’est pas clair ça cache quelque chose », explique Guy Labonté.
Du côté du maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, il s’agit d’une excellente nouvelle, et ce, dans le but de combattre ce problème qui se veut persistant.
« En présentant ce programme d’aide, le gouvernement réaffirme l’importance de s’attaquer à la problématique d’accès au logement social. Ça semble donc positif, reste toutefois à voir comment les Louperivois pourront en bénéficier. Il faut parler du logement social, on a des besoins réels à Rivière-du-Loup. J’espère sincèrement que notre communauté pourra en retirer des bénéfices concrets. Je me donne le temps de prendre connaissance de cette initiative avant de me prononcer sur les retombées attendues pour notre milieu », explique-t-il.
Un premier appel de projets sera lancé le 1er mars prochain. Plusieurs se croisent les doigts qu’il y en ait dans nos régions. Pour sa part, Guy Labonté croit que cette annonce profitera davantage à la classe moyenne et aux entrepreneurs qu’aux familles les moins nanties.